La marche pacifique appelée par les Forces Vives de Guinée ce mercredi, n’a pas connu de réaction à Conakry, face à un impressionnant dispositif sécuritaire. Sur la route le prince, aucun incident n’a été signalé et la circulation a d’ailleurs connu son rythme habituel. Les citoyens rencontrés, ont demandé aux FVG et au CNRD de s’assoir au tour de la table de négociations.
Cette énième journée de manifestation des Forces Vives de Guinée, n’a presque pas été suivie par les populations de Conakry. La route le prince réputée pour comme foyer de tension lors de ces journées, a plutôt présenté un visage calme ce mercredi. De Hamdallaye à Wanindara en passant par Bambeto, Cosa et Enco5, la circulation a connu son cours normal. Les boutiques et magasins étaient également ouverts. Amadou Bah citoyen de Cosa, estime que les manifestations n’ont engendré que de malheur. Pour lui, les acteurs sociopolitiques du pays devraient désormais privilégier le dialogue pour éviter les dégâts.
« Moi je suis contre les manifestations en Guinée, parce que depuis le temps d’Alpha Condé jusqu’à maintenant, ces manifestations ont causé assez de dégâts. Y a eu des morts sans justice des boutiques et magasins cassés sans et le résultat est néant. C’est seulement les politiques qui bénéficient de tout ça », affirme-t-il.
A Koloma Bomboli, un autre habitant soutient l’idée des manifestations pacifiques. Mais à condition qu’elles soient organisées dans tout le pays avec la participation de toutes les composantes de la nation guinéenne.
« Moi je suis d’accord pour les manifestations mais pourvu que ça soit dans tout le pays. En plus il faut que tous les guinéens de tous les bords qui seront dans les rues. En ce moment on peut sortir manifester pour réclamer nos droits, sinon je suis contre quand c’est seulement une seule partie du pays qui manifeste », indique Mamadou Bobo Barry.
Au rond-point de Bambeto, des camions et pick-up militaires sont postés pour empêcher toute manifestation des jeunes. Ils font la parade sur le long de l’axe. Sur le terrain, nos reporters ont été intimés par les soldats de quitter les lieux sous prétexte que ce n’est pas le moment pour nous de passer à ces endroits pour faire des prises d’images.
Aux habitants de la zone qui sont sur les immeubles, il leur a été interdit de rester sur le balcon pour observer ou filmer ce qui se sur la route.
Par contre, à Kankan et à Siguiri, des femmes ont battu le pavé pour exiger le retour d’Alpha Condé et la libération des prisonniers politiques.
Boubacar Robbie BARRY