Entamé depuis janvier dernier, le calendrier de la transition concocté par les autorités guinéennes connaît un flou qui ne dit pas son nom dans sa matérialisation. Cinq mois de moins sur les 24 au total aucune visibilité n’est constatée sur le terrain pour le retour à l’ordre constitutionnel. C’est le constat amer qu’a dressé Moussa Sangaré président de la CONASOC dans un entretien accordé à notre rédaction. Selon cet activiste de la société civile au-delà de ce mutisme, le budget élaboré par le MATD n’est non plus soutenable.
<<Pour ne pas mentir honnêtement, il n’y a pas de visibilité dans la conduite de la transition. Après le cadre de dialogue, il a été dit de mettre en place des commissions techniques par département sectoriel. Ces commissions ont été mises en place pour suivre l’évolution des activités. Aujourd’hui, on ne peut pas se prononcer pour dire ce qui va et ce qui ne va pas parce qu’à la fin de chaque mois, les commissions remontent les activités. Ce que je sais à part le lancement du RAVEC (recensement administratif à vocation d’état-civil) jusqu’à présent rien n’est fait. Jusqu’à présent, on n’a pas une certaine visibilité, c’est ce qui nous a permis en tant qu’acteur de faire le tour au niveau de certaines institutions et Ambassades. Arrivé au niveau de la CEDEAO, l’institution a été surprise et ils nous ont dits qu’ils auraient souhaité comme ils ont concocté les 24 mois, ils s’attendaient à ce qu’une mission vienne à Conakry pour travailler ensemble sur le budget ceci nous permettrait d’avoir un montant consensuel que la CEDEAO pourrait vendre aux bailleurs parce que les élections se passent partout en Afrique. Je dis encore que pour le moment, nous n’avons pas de visibilité nette tant que les actions ne sont pas définies, on ne peut pas dire qu’il y a une avancée nette. D’abord un, ce budget n’est pas soutenable ça, c’est clair. Posez-vous la question, quel est, le bailleur qui va mettre plus 500 millions de dollars pour financer les élections en Guinée>>, a déclaré le président par intérim de la CONASOC.
Molayane