Depuis quelque temps en Guinée, les religieux sont impliqués dans la résolution de certaines crises sociopolitiques. Ce lundi 13 mars, une rencontre est prévue au centre islamique de Donka entre les religieux et les forces vives relative à la décrispation du climat tendu entre les forces vives et le CNRD. Selon les informations, forces vives projettent une manifestation de rue le 15 mars prochain.
Mais quelle chance disposent les religieux à désamorcer cette crise ? Nous avons posé la question ce lundi à un leader politique.
Mohamed Cissé président du parti nouvelle Guinée estime que les hommes de Dieu ne font pas assez pour dire les vérités crues aux dirigeants.
<<Pour se faire écouter, il y a des principes et des valeurs qu’il faut incarner. Moi ce que je déplore souvent dans l’implication des religieux dans les crises, c’est qu’ils s’appuient beaucoup plus du côté des opprimés au lieu d’attaquer au problème réel. En Guinée, pourquoi les religieux ne vont pas rencontrer le pouvoir pour lui dire vous avez à faire à votre peuple ce qu’ils demandent est bien faisable faites-le. Ils viennent toujours vers ceux qui organisent les manifestations pour leur demander ceci ou cela. Nous avons une loi qui prévoit les manifestations lorsqu’une partie du peuple n’est pas d’accord sur certaines pratiques. Cette même loi prévoit que ces manifestations soient bien encadrées par les services de sécurité voilà le rôle de l’Etat>>, précise l’expert informaticien.
Selon lui, à partir du moment où les forces de l’ordre sont là pour mieux encadrer les manifestations, il ne peut pas y avoir de mort.
<<Ceux qui disent qu’on envoie les enfants à l’abattoir, je vous dis, on peut bien envoyer un bœuf à l’abattoir tant qu’il n’y a pas un boucher, je ne pense pas qu’il puisse perdre la vie. Nous, on envoi personne à l’abattoir, si les manifestants trouvent la mort c’est parce qu’il y a des gens qui ne font pas correctement le boulot pour lequel ils sont payés>>, s’est défendu l’homme politique.
Molayane