La Coalition des Langues Maternelles a animé ce mercredi 08 février 2023 un point de presse, pour présenter son plaidoyer en faveur des langues nationales. Cette doléance adressée à l’organe législatif de la transition est de parler de l’importance de nos langues dans le développement de notre pays, envue de leur intégration dans la nouvelle constitution.
Pour démontrer l’importance de nos langues, COLAM s’est tourné vers la population pour une pétition qui leur a permis de recueillir leurs avis sur cette initiative.
<<Nous avons obtenu 12 573 signatures, dans 12 villes de la Guinée reparties dans les quatre régions naturelles et nous n’avons fait que deux semaines de travail pour recueillir ses signatures. Ce qui veut dire que si nous avons fait, un ou deux mois dans ce travail, on allait avoir plus que ça et cela sous-entend que la valorisation, la prise en compte de nos langues nationales dans l’administration, les services publics est une priorité pour les populations à la base>>, indique Ibrahima Loncebalitai Konaté.
Cependant, coordonnateur déplore le bafouillage de nos langues dans les services publics de notre pays. <<Puisqu’il est inconcevable que dans un pays, quand tu pars dans un service public, tu parles dans une langue nationale, on te répond en français, puisque c’est ce que la loi dit, elle dit que la langue de travail, c’est le français. Ce qui veut dire que quand tu pars dans une administration si tu parles malinké, poular… l‘administrateur a l’obligation de te répondre en français. C’est ce que nous ne voulons pas, c’est une insulte pour nous, il faudrait que cela change>>, a-t-il regretté.
Selon le coordonnateur de cette structure, la valorisation des langues nationales doit être l’un des facteurs clés du décollage d’un pays, raison pour laquelle, il a invité le gouvernement de la transition à prendre en compte nos langues nationales dans la nouvelle constitution.
<<Comme, l’objectif principal de la transition c’est la refondation, qu’ils prennent en compte nos langues si cette transition fait cela, ils laisseront leurs noms dans l’histoire et s’ils ne le font pas, l’histoire va leur juger… Ces langues existent depuis belle lurette, il faut juste les officialiser>>, recommande Ibrahima Loncebalitai Konaté.
Pour rappel, la COLAM a précisé que la Guinée possède depuis le premier régime 8 langues codifiées.
Doussou Konaté