Depuis plusieurs années, la proposition de loi sur la parité entre homme et femme dormais dans les tiroirs du parlement Guinéen. Les députés à la législature prorogée, ont adopté à Conakry, la loi instituant la parité pour l’accès aux mêmes mandats électoraux dans les institutions publiques.
Malgré la détermination des femmes parlementaires, la loi sur la parité, avait du mal à passer à l’Assemblée nationale. Programmée par plusieurs fois pour son adoption sans succès, le texte qui permet l’égalité de chance entre homme et femme dans les mandats électoraux et les fonctions électives, est désormais voté en Guinée. Ils étaient 76 sur 114, à adopté à l’unanimité ladite loi.
La parité s’applique désormais à toutes les listes de candidatures aux élections nationales et locales, ainsi que pour l’exercice de fonctions électives des institutions publiques. Elle s’ajoute au code électoral guinéen, qui encourage l’engagement des femmes en politique et stipule qu’au moins 30% de femmes, doivent figurer sur les listes électorales.
« L’égalité homme et femme dans la vie politique et sociale, n’est pas une faveur accordée aux femmes, mais plutôt une nécessité incontournable pour garantir un développement équilibré et durable du pays. Elle suppose l’implication de tous les acteurs sociaux, hommes comme femmes », affirme l’honorable Amadou Diallo, l’un des 76 députés qui ont adopté la loi.
Conduite par plus de 60 députés, dont les femmes parlementaires, la loi sur la parité qui comporte neuf (9) articles qui la définissent, a été adoptée, les modalités d’applications définies, sous la proposition du collectif chargé du projet de loi.
Après l’adoption de cette loi, il reste à savoir si son application ne fera pas défaut. La faible représentation des femmes dans l’appareil de l’État et les autres instances de décision, reste un autre défi à relever.
Maké FOFANA