Ce mercredi 25 janvier 2023 marque l’an 52 des exécutions du Camp Boiro. À l’occasion de cette date commémorative, l’Association des Victimes du Camp Boiro (enfants, épouse, époux et amis) se sont fortement mobilisés pour une cérémonie de lecture du saint coran et de dépôt des gerbes de fleurs à la mémoire de ces victimes au domicile de feu Diallo Telly sise à la Camayenne.
Pour Conté Abdoulaye secrétaire exécutif de l’Association des Victimes du Camp Boiro cette date commémorative est un moment de tristesses et de larmes pour les familles de ces victimes.
<<Aujourd’hui, nous avons décidé comme chaque année, une date chargée d’histoire de notre pays. Chaque 25 janvier, nous nous retrouvons pour commémorer les exécutions de quatre-vingts (80) Personnes à travers la Guinée, tous pendus pendant le régime d’Ahmed Sékou Touré. Donc chaque 25 janvier, nous pleurons nos morts, nous venons prier pour nos morts afin qu’ils puissent reposer en paix>>, regrette-t-il.
Après avoir pris part au cadre de dialogue inter-guinéen et fait des recommandations allant dans le sens de la réhabilitation judiciaire de ces victimes, les membres de l’AVCB demandent l’application de ces recommandations afin de les rétablir dans leurs droits.
<<Nous demandons aujourd’hui comme ce qui est en train d’être fait pour le procès du 28 septembre, nous demandons à ce que les victimes soient réhabilités. C’est l’une des principales revendications qui est dans le rapport que nous avons remis aux autorités nous leur demandons que ce rapport et ses recommandations soit appliqué, que le comité national des assises ne soit pas juste organisé pour la forme. Mais que les recommandations et les actions qui ont été demandées soit respecté et appliqué afin de permettre les Guinéens de se réconcilier>>, Abdoulaye CONTÉ, secrétaire exécutif de l’association des victimes du camps Boiro.
Faut-il rappeler, que cette date commémorative a été célébrée cette année à huit-clos pour cause d’interdiction des manifestations de masse.
Doussou Konaté