Les comptes des Mairies sont gelés et certaines écoles publiques vont en pâtir. Le maire de Matam indique que des écoles ne vont pas ouvrir leurs classes ce 04 octobre 2022.
« A Matam, il y a quatre écoles primaires qui ne vont pas ouvrir le 04 octobre prochain. Parce que la mairie n’a pas trouvé les moyens pour mettre ces établissements dans les conditions qu’il faut. Les conditions actuelles ne nous permettent pas d’envoyer nos enfants dans ces écoles avec un environnement nuisible à leur santé. Il s’agit de l’école primaire de Hermankono, celle de Matam 2 et 2 autres », alerte Ismael CONDÉ, Maire de Matam.
Ces écoles dont il parle, c’est d’abord celle de l’école primaire de Matam 2 avec plus de 984 élèves. Financée par l’UNICEF, cette école a été détruite par la famille TOURÉ, une concession voisine de l’établissement qui réclament la terre de leurs parents. Seuls les tableaux ont pu résister à la foudre des casseurs, les bancs, les portes tous saccagés et emportés.
Les parents ont été donc obligés d’amener les élèves dans une école éloignée.
« Nos enfants qui étudiaient ici, ont été envoyés ailleurs. Et là-bas, c’est loin. Des fois, il y a même les motos qui les tapent. Nous invitons les autorités de prendre toutes les dispositions pour que nos enfants reviennent à l’école primaire Hermankono. On n’a pas de moyens pour envoyer nos enfants dans les écoles privées », s’indigne Sékou BANGOURA, parent d’élèves.
La plupart des enfants sont issus de familles pauvres et ne pourront donc pas étudier cette année. Prochaine étape, l’école primaire de Hermakono. Au lieu d’attirer les élèves, elle les repousse. Avec l’état du tableau, on a déjà une idée du niveau des apprenants, les classes suintent, une des charpentes est affaissée, les sols crevassés, inadaptés, ne sont pas prêts à accueillir les 1028 élèves. Difficile d’imaginer que des cours puissent s’y dérouler.
« Sur le plan pédagogique, nous sommes prêts, mais nous avons des difficultés. On a 6 salles de classe qui ne sont pas opérationnelles », indique Abou Moussaya, directeur de l’école primaire Hermakono.
On nous apprend que ces 6 classes ont été trouvées au collège pour accueillir les élèves du primaire. L’autre casse-tête de ces écoles, c’est la pléthore avec le taux élevé d’échecs aux différents examens nationaux.
Alseny BARRY