Malgré les efforts fournis par l’Etat guinéen et ses partenaires, certains citoyens tardent toujours à enregistrer leurs enfants dès la naissance. Kémoko Djoubaté, chef service de l’état-civil de la commune de Matoto invite les citoyens de sa commune à se procurer de ce document précieux pour leurs enfants.
L’extrait d’acte de naissance est le tout premier document juridique qu’une personne peut avoir. Il est délivré dans toutes les mairies du pays. Sauf que certains parents par ignorance ou négligence de sa valeur, prennent assez de temps pour l’avoir. Kémoko Djoubaté, chef service de l’Etat civil de la commune de Matoto, explique la procédure d’obtention de ce document.
« Dès la naissance de l’enfant à l’hôpital, les médecins vont écrire une note qu’on appelle déclaration. C’est ce document dont les parents viendront avec chez nous ici pour déposer puis on examine et délivre l’acte de naissance de l’enfant »,souligne-t-il.
Une fois que l’enfant est né, ses parents ont deux mois pour déclarer sa naissance à la mairie pour avoir son acte de naissance. Passé ce délai, ils seront obligés de chercher un jugement supplétif qui coûte plus cher que l’acte de naissance et qui prend une procédure longue, affirme l’officier de l’Etat civil.
« Si les parents de l’enfant ne respectent le délai indiqué qui est 2 mois, ils d’abord chercher le jugement supplétif qui coûte plus de 40.000 après-maintenant, ils viennent ici et cela prend au moins 2 semaines alors que chez nous, ici, l’acte de naissance est délivré à 10.000 juste pour un sous peu de temps>>.
À cause de la réticence des citoyens, Kémoko Djoubaté et son équipe sont confrontés à d’énormes difficultés.
« Vu que plus de la majorité de la population de ma juridiction est analphabète, donc ce n’est pas facile de les faire comprendre la valeur de ce document. Mais avec les moyens de bord et à travers les campagnes de sensibilisions, on arrive tout de même à les faire venir petit à petit. »
Par semaine, la commune de Matoto enregistre près de 150 déclarations d’acte de naissance. Ce document juridique très précieux pour l’Homme ne coûte que 10milles francs, guinéens pour une validité de 100ans.
Boubacar BARRY