Tôt, ce matin, les taxi-motards du rond-point KM36 ont interrompu leur course sur le tronçon KM 36- Kassogna. Ce refus de parcourir ce trajet est dû l’état de dégradation poussée de la route qui impacte à la fois leurs engins, mais aussi leur gain.
D’après ces jeunes conducteurs, le mauvais état du trajet et l’augmentation du transport suite à celle du prix du carburant sont les difficultés quotidiennes qu’ils traversent. Et pour se faire entendre, les conducteurs ont déclenché une grève ce lundi matin. Puis ont décidé de bouder cet itinéraire.
« Il n’y a pas de route au niveau du pont là-bas. Les femmes ont grevé à cause de la hausse du transport, ce n’est pas notre faute, la route est mauvaise, la moto aussi coûte 12 millions et aussi le prix du carburant. Le propriétaire de la moto exige une recette journalière de 50.000 fg, et nous ne pouvons pas travailler pour les gens sans rien avoir. C’est pourquoi nous manifestons aujourd’hui », explique Jules Onomou, conducteur de moto-taxi.
Conscients des difficultés que traversent les usagers de ce trajet, les grévistes sollicitent l’implication des autorités locales afin d’obtenir une réponse favorable et rapide à leur requête.
«Nous prions les autorités de gratter au moins la route, comme ça, on pourra se comprendre avec la population. Nous demandons le chef de quartier de s’impliquer pour la rénovation de la route», plaide-t-il.
À l’image des routes de Kanssoya, la quasi-totalité des routes du pays se trouvent dans des états piteux. En cette période hivernale, bon nombre de lieus de Conakry reste impraticable par les engins à quatre (04) roues. Les motos qui assurent la traversée taxent les citoyens.
Mariam KANTE