Le paiement des pensionnés de la fonction publique au compte du mois de juin, a démarré ce samedi 16 juillet à Conakry. À la Direction Générale du Trésor et de la Comptabilité Publique, plusieurs retraités s’y sont rendus pour récupérer leurs dus, mais avec quelques difficultés. Selon les témoignages recueillis sur place par notre reporter, ce paiement est caractérisé par des magouilles et des incongruités qui se passent de commentaire. Plusieurs retraités accusent les responsables de créer des fictifs pour se remplir les poches dans leurs dos.
C’est le jour, tant attendu par les pensionnés de la fonction publique. Même si certains se plaignent du maigre montant donné par l’Etat, d’autres se frottent les mains vu qu’ils n’ont aucune activité génératrice de revenu. Dans la foulée de cette paie, nous avons puis nous confondre à ceux qui sont venus prendre leurs pensions ou celles de leurs parents pour avoir d’amples informations.
Dans les causeries, des pensionnés dénoncent des cas de fictifs créés par les responsables de la Caisse nationale de prévoyance sociale des agents de l’Etat. Une façon pour eux de se faire plein les poches. Au-delà de cette situation, d’autres nous confient qu’il y a des personnes favorisées parmi eux, qui ne souffrent pas dans les lignes d’attente. Certains reçoivent leur pension à la maison, précisent-ils.
De l’œil d’un observateur, plusieurs de ces privilégiés pensionnés ont perçu leur argent sans la moindre difficulté.
L’autre problème que nous avons été amené à constater, est la lenteur qui caractérise ces opérations de paie. Des personnes âgées qui passent des heures d’attente sur pieds avant d’entrer en possession de leur argent.
Pour traiter un dossier, les agents de paie peuvent faire près de 20mn. Une chose que déplorent les retraités.
Autre fait constaté, certains pensionnés ont été contraints de retourner à la maison. Les agents les auraient demandé de présenter soit la nouvelle carte nationale biométrique, le passeport ou la carte d’électeur.
Boubacar BARRY