Le constat est saisissant dans la commune de Matoto. Pour 38 quartiers avec près d’1 million d’habitants, les services de protection civile ne disposent que de 2 camions.
Le premier est une camionnette adaptée en ambulance, non couverte, pas besoin de dire que l’intervention en saison pluvieuse est pratiquement impossible. Et pourtant, c’est la seule ambulance pour toute la commune, pour les accidents, des morts, des incendies, c’est sur elle qu’il faut compter.
Le second engin est un fourgon pompe-tonne ou citerne. Avec 2 mille litres qui finissent en 10 min, au maximum 20 min, quand on est victime d’incendie, il faut implorer le seigneur. On pourrait même se réjouir d’avoir ces 2 engins, car ce sont des dons. Malgré tout, la nouvelle cheffe service incendie et secours de Matoto qui a pris fonction ce vendredi 1er juillet se montre optimiste. Mais tout porte à croire que sa mission sera difficile voire impossible.
« On a des gens bien formés. Chaque fois, on est en formation, les éléments sont là, on est prêt à partir. Mais on est en manque de matériel . Le camion fourgon pompe-tonne ne peut pas couvrir tout Matoto. Quitter de Dabondy jusqu’à Dapompa, c’est difficile. Quand il y ‘a un incendie à Dapompa, il faut que le camion quitte ici Matoto pour aller jusque là-bas. La commune est trop vaste pour le seul camion. Il nous faut des matériels, des équipements, des véhicules d’interventions », explique Cdt Aicha Sanguiana CAMARA, cheffe service incendie et secours de Matoto.
À Matoto, pas de Motos de service, ni de véhicules de liaison, à plus forte raison transports de troupes. Cependant sur les équipements, l’inspection générale des services de police et de protection assure que le gouvernement est en train de tout mettre en œuvre pour accompagner les services de protection civile.
Alseny BARRY