L’actuel coordinateur du Front national pour la défense de la constitution (FNDC) réitère la reprise des manifestations sociopolitiques à partir du 23 juin, ce, malgré l’interdiction ferme de la junte pour la tenue de n’importe quelle manifestation durant la transition. D’après Foniké Menguè, 36 mois comme la durée de la transition est trop et cela pourrait occasionner le mauvais déroulement de la transition. C’est pourquoi dit-il le FNDC se mobilise et sa troupe afin d’exiger le retour à l’ordre constitutionnel dans un bref délai.
L’absence du dialogue entre les putschistes et les acteurs sociopolitiques, la violation de la charte de la transition, sont entre autres les éléments déclencheurs de l’ire des rouges. Le FNDC dans sa tradition de défense des acquis démocratiques manifestera sans le consentement des nouvelles autorités.
« Il ne fera pas les 36 mois, c’est catégorique. On a lutté contre le troisième mandat, on a lutté contre la confiscation du pouvoir, ce n’est pas aujourd’hui qu’on acceptera que le CNRD confisque le pouvoir. On les a dits que la transition n’est pas un mandat, nous leur demandons de faire au maximum 24 mois à partir du 05 septembre. Au-delà, nous allons nous opposer et nous commençons à nous opposer, c’est pourquoi nous avons projeté une marche pacifique et citoyenne le 23 de ce mois pour monter que nous sommes opposés à un certain nombre de choses. Entre autres, le manque de dialogue, la violation systématique de la charte, contre la non-déclaration des patrimoines des membres du CNRD», déclare Oumar Sylla dans Mirador.
Poursuivant, le coordinateur du FNDC demande la présentation officielle des biens des membres du CNRD qu’il accuse de détournement.
« On a souvent interpellé le CNRD à ce que ses membres, les ministres déclarent leurs patrimoines, je parle de leurs biens avant le coup d’État. Parmi eux (membres du CNRD ndlr) beaucoup sont en train de voler notre argent. Ce qui est sûr, il y a des informations que des membres du CNRD, notamment la partie militaire qui est en train de prendre l’argent du contribuable guinéen. C’est inconcevable pour nous. Qu’ils disent, qu’ils vont assainir la gestion publique pendant que non seulement, ils n’ont pas déclaré leurs biens, mais aussi ils sont en train de prendre notre argent. Au-delà du salaire, ils prennent beaucoup », martèle-t-il.
Mariam KANTE