Viols sur enfants, les associations et ONG du genre, hausse le ton pour interpeller les autorités. A travers une synergie d’actions, les organisations de défense des droits des enfants et de la femme, ont pris d’assaut ce vendredi, la capitale Guinéenne. Dans toutes les communes de la ville, de grands rassemblements se sont emparés des liés publics pour dire non au viol, notamment des enfants. A Dixinn, cette manifestation n’est pas allée au bout. Elle a été précocement interrompue par les services de sécurité de la commune.
Ces mouvements de rassemblement pour dénoncer les viols sur enfants, ont été organisés à l’occasion de la journée internationale de la jeune fille. C’est sous le slogan ‘’Je m’engage contre les viols sur les enfants’’, que ces manifestations ont eu lieu. Dans la commune de Dixinn par exemple, les défenseurs de la cause infantile, se sont donnés rendez-vous sur l’esplanade du stade du 28 septembre. Ils ont par la suite, été amenés à interrompre leur mouvement.
« On a longtemps milité pour ça, mais puisque ça ne s’arrête pas, puisse que l’état ne puni pas, puisque les violeurs ne s’arrêtent pas, on s’est dit nous aussi on ne va pas s’arrêter. Alors nous avons décidé de faire une synergie d’action et profiter de la journée de ce 11 octobre 2019, pour militer encore une fois pour que le viol s’arrête en Guinée », déclare Aïssatou Rougui Camara, présidente de la structure Barouta communication.
Face à la recrudescence du fléau en Guinée, ces associations ont décidé de hausser le ton pour dire stop au viol. Car, à ce jour, beaucoup de parents voient l’avenir de leurs enfants en jeu face aux conséquences du phénomène.
« Aujourd’hui là, pour une noble cause qui est celle de protéger nos enfants. D’abord, je suis là contre le viol tout court. Pourquoi on dit contre le viol de nos enfants, c’est parce que ces derniers temps on a eu des chiffres alarmants. C’est devenue une monnaie courante en ce moment dans le pays. Que des gens se lèvent, prennent les enfants des autres, ils font un sale besoin sur les enfants là. Moi, la chose qui me fait mal, ce sont les autorités qui ne réagissent pas. C’est très difficile d’empêcher quelqu’un de violer mais c’est très facile d’empêcher quelqu’un de recommencer », affirme Cheick Oumar, artist-chanteur guinéen.
Cette année, le thème retenu pour la célébration de la journée de la jeune fille est : ‘’Les filles : une force libre et inarrêtable’’. Elle prône l’autonomisation des filles et l’exercice de leurs droits fondamentaux.
« Nous en tant que journaliste, nous couvrons, assez d’activités qui touchent les femmes surtout les jeunes filles à longueur des journées. Des jeunes filles sont violées, de trois mois, de cinq moi, de six mois… L’heure n’est plus à assister à des foras, à des séminaires, à des banquets pour raconter des histoires. L’heure est maintenant aux actions, quand on dit action, nous voulons réellement que l’autorité en place puisse faire quelque chose contre ces violeurs », interpelle Aissatou Lamarana Diallo, journaliste activiste.
Bien que le viol soit criminaliser en Guinée, mais les violeurs continuent de briser la vie des enfants sans aucune punition satisfaisante pour les familles des victimes. Donc, défendre l’égalité des droits en disant non aux viols des enfants, est de donner aux filles les moyens de faire entendre leur voix et d’exercer une influence dans les familles, les communautés, affirment ces activistes.
Maké FOFANA