Le Comité National de Lutte contre la Traite des Personnes et Pratiques Assimilées(CNTPPA), avec l’appui de ses partenaires techniques et financiers a tenu un point de presse ce vendredi 07 août 2020 à Conakry. Cette rencontre entre dans le cadre de la célébration décalée de la Journée Internationale de la Dignité des Victimes de la Traite des Êtres Humains. Objectif dénoncer la pratique, mais aussi évoquer l’importance du renforcement du partenariat entre Etat et Société civile pour mettre fin à la pratique.
C’est en différé de la journée du 30 juillet 2020 consacrée par les nations unies depuis 2013 à la Célébration Internationale de la Dignité des Victimes de la Traite des Êtres Humains que ce point de presse s’inscrit.
Malgré le renforcement du cadre institutionnel par la création du comité national de lutte contre la Traite des Personnes et pratiques assimilées, le renforcement des dispositions du code pénal et l’élaboration du plan d’action, la Guinée reste un pays d’origine, de transit et de destination de la Traite nous apprend le (CNTPPA) .
«Le système des nations unies a remarqué que la pratique est en train de devenir un fléau dans les différents États. La traite des personnes est une réalité dans notre pays, et cette réalité nous la tenons des statistiques et aussi des études qui ont été réalisées. En 2010 nous avons réalisé l’enquête nationale sur la traite et les formes de travail des enfants et elle a révèlé, effectivement que notre pays est à la fois un pays de départ, et de destination des victimes de la Traite. Raison pour laquelle, le département d’Etat des États-Unis a classifié la Guinée comme pays tiers 2,» a affirmé Aboubacar Sidiki CAMARA président du CNTPPA.
Pour atteindre l’objectif de zéro cas de traite des êtres humains , sous l’autorité du ministère de l’action sociale, de la promotion féminine et de l’enfance, le CNTPPA compte très prochainement organiser un atelier de partage du plan d’action et une mission terrain pour s’enquérir de l’état actuel des centres d’accueil.
Maké FOFANA