Le G58, le RPG-Arc-en-ciel et d’autres entités sociopolitiques constitués en forces vives comptent projeter des séries de manifestations, à cause des actions non-démocratiques, disent-ils, entreprises par le CNRD. Dans leur déclaration rendue publique ce jeudi, 02 juin, ces acteurs sociopolitiques accusent la junte de destruction aggravée de l’administration publique et du refus systématique et délibéré à mettre en place un cadre de dialogue inclusif pour la gestion de la transition.
Dans leur déclaration, les forces vives ont énuméré les actes du CNRD jugés de trop. Il s’agit entre autres de la définition consensuelle du chronogramme de la Transition, de la violation flagrante et manifeste de la Charte en ses articles 57 et 77 par le CNT.
«La gestion opaque du CNRD de la transition par la non-déclaration des biens des membres des organes transitoires à leur prise de fonction et l’état des lieux des actifs financiers/moraux/matériels de l’Etat à la date du 05 septembre 2021 :
Le flou entretenu par le CNRD de façon manifeste et délibérée autour de la publication de la liste nominative de ses membres, alors qu’en vertu des dispositions de la Charte, ces derniers ne doivent être candidats à aucune élection, ni soutenir une quelconque candidature pendant cette transition :
➤ la remise en cause par le CNRD et son gouvernement des libertés et droits fondamentaux chèrement acquis, notamment la liberté de manifester en dépit des dispositions de la Charte, ainsi que les traités et conventions ratifiés par la République de Guinée;
La volonté manifeste et délibérée du CNRD à travers son CNT de manipuler et instrumentaliser l’opinion publique contre le multipartisme intégral sur la base d’une prétendue consultation auprès des Guinéens sélectionnés à dessein au cours de la mission des conseillers nationaux ; etc.» a cité Jean-Marc Teliano, coordinateur des forces vives.
Dans la requête, ces nouvelles forces vives exigent du CNRD « la mise en place d’un cadre de dialogue inclusif dans un bref délai, à défaut, nous rejetterons toutes les institutions mises en place par le CNRD au profit d’un recadrage de la transition à travers des nouvelles institutions plus inclusives et représentatives pour le retour à l’ordre constitutionnel », martèle le coordinateur.
Cependant, l’interdiction des manifestations sociopolitiques ne semble pas inquiéter ces acteurs qui ont déjà annoncé la reprise des rues, si leurs requêtes ne sont pas prises en compte.
Mariam KANTE