La classe politique, civile et syndicale a décidé de réactualiser les forces vives de la nation afin de contrer les autorités de la transition. Au sortir des échanges qui ont duré des heures, le président du rassemblement pour le développement intégré de Guinée (RDIG), motive la raison de leur reconstitution par la gestion opaque du CNRD.
L’heure est la grave alerte Jean-Marc Telliano. Selon le coordinateur des forces vives, la Guinée traverse une situation très précaire à cause de la gestion unilatérale des autorités et l’interruption du dialogue national qui affecte le bon vivre. Aujourd’hui, la nécessité est la préservation des droits et libertés des Guinéens.
« Le CNRD gère le pays avec l’arrogance, du mépris même avec les institutions internationales. Il faudrait que le peuple se donne la main pour que nous puissions demander les droits les plus légitimes, un dialogue inclusif au CNRD pour qu’enfin les Guinéens puissent se retrouver autour d’une table et discuter les problèmes de la Nation », envisage le coordinateur des forces vives.
Malgré la rupture du dialogue entre le pouvoir et les forces vives, Jean-Marc espère à un retour à l’entente. Le cas échéant, les forces vives outrepasseront l’interdiction de la junte.
« D’abord, nous allons passer par tous les moyens pour que nous soyons écoutés. Si nous ne sommes pas écoutés, nous allons exercer nos droits qui ne sont autres que les manifestations de rue et nous ne voulons pas en arriver là ».
Selon Teliano le CNRD est dans la contradiction avec sa propre Charte en interdisant les manifestations.
« Interdire les manifestations, mais le CNRD est en contradiction avec leur propre Charte (article 77). Ils sont en contradiction et ce sont pourtant eux qui nous ont imposé cette Charte. Mais s’ils se contredisent, tout compte fait. Dans leur dernier communiqué, ils ont dit tant que toutes les mesures ne sont pas prises par rapport à une manifestation qu’elle ne sera pas autorisée. Mais je crois qu’ils vont nous écouter, s’ils ne nous écoutent pas, on sera obligé d’aller dans la rue. Il y a déjà eu hier (1er juin) une manifestation suite à l’augmentation du prix du carburant. Donc nous ne souhaitons pas aller à l’affront, mais ça sera notre dernier recours », martèle Jean-Marc.
Mariam KANTE