Plusieurs partis politiques se sont réunis récemment au siège de l’UFDG pour exprimer leur opposition à la durée de 36 mois pour le retour à m’ordre constitutionnel. Depuis cette rencontre, les commentaires fusent de partout pour simuler un rapprochement entre l’ancien parti au pouvoir et le principal parti d’opposition. Cette actualité n’est pas passée inaperçue chez Bah Oury, ancien collaborateur de Cellou Dalein Diallo. Pour lui, il ne s’agissait aucunement d’une rencontre politique mais une manœuvre pour tenter d’échapper à la 𝐂𝐑𝐈𝐄𝐅.
Contrairement à la volonté du G58, le RPG-Arc-en-ciel et partis alliés, à faire le front commun contre la durée de la transition proposée par le CNRD, le leader de l’UDRG lui, y voit une stratégie de préservation des intérêts des deux partis. Bah Oury déclare que la durée de la transition qu’ils brandissent, n’est qu’un prétexte pour maquiller leurs manœuvres.
« Le contexte actuel pousse le parti de Cellou Dalein Diallo et celui d’Alpha Condé à coaliser pour faire face à la junte militaire. Leurs intérêts en commun, c’est d’abord la CRIEF, la récupération des domaines de l’Etat, les crimes de sang. Ce sont des facteurs qui ont amené ces groupes à se retrouver », affirme Bah Oury sur son compte Facebook.
Antérieurement, l’ex parti au pouvoir a été sollicité par ses pairs pour œuvrer en faveur du bon déroulement de la transition. Mais, dit-il, le RPG-Arc-en-ciel s’était renfermé à tout dialogue.
« Nous avions demandé à rencontrer le RPG Arc-en-ciel, afin d’amener la classe politique au-delà des divergences, à parler le même langage dans un contexte où nous sommes tous interpellés et intéressés par une marche apaisée de la transition. A l’époque, ils n’ont pas donné suite à notre démarche. Aujourd’hui, il y a des facteurs objectifs qui font que ceux qui ne voulaient jamais se voir officiellement, se voient parce qu’il y a des contradictions. Tout au début, au lieu d’anticiper, d’avoir une vision globale de la transition, la classe politique a préféré de faire chacun pour soi, Dieu pour tous », déplore Bah Oury, président de l’Union des Démocrates pour la Renaissance de la Guinée (UDRG).
Mariam KANTE