Le collectif des avocats des sieurs Chérif Bah, Ousmane Gaoual Diallo, Abdoulaye Bah, Etienne Soropogui et Cellou Baldé, tous membres détenus du FNDC vient d’annoncer son retrait de la procédure en cours. Au cours d’une conférence de presse animée ce mercredi, 24 février 2021, le collectif motive son recul par la mauvaise condition de détention et les violations des droits de ses clients.
Dans les échanges, les avocats des détenus du FNDC ont affirmé que leur retrait de la procédure en cours ne signifie point la fin de leur prestation pour les detenus. Par contre, cela traduit sa farouche opposition contre les mauvaises conditions de détention et des violations des droits de leurs clients.
«En réalité c’est l’inquiétude grandissante, la tristesse la désolation face aux multiples violations des règles de procédure des droits de la défense, des droits les plus élémentaires de nos clients qui sont aujourd’hui privés de leur liberté, qui sont en détention qui nous amène à allerter l’attention de l’opinion nationale et internationale sur les graves violations des droits de la défense dans cette affaire ainsi que la parodie de justice qui se prépare au cours de laquelle, si on ne s’y prend pas garde de peine pour être bien», dénonce Me Salifou BEAVOGUI, membre du collectif.
Outre la mauvaise détention des détenus, les avocats ont également dénoncé la détérioration de l’état sanitaire d’Ousmane Gaoual, d’Étienne Soropogui et Ismael Condé sans gain de cause. D’où le retrait du collectif des avocats.
«C’est pour toutes ces raisons que par un courrier en date du 10 février 2021 adresser au pool du juge d’instruction en charge du dossier au tribunal pour enfants, le collectif a décidé de suspendre sa participation à toutes les forces du genre. Jusqu’à ce que les conditions d’un procès juste et équitable, les droits de la défense soient réunies», a ajouté Me Béa.
Nonobstant l’abstinence des avocats de toute participation à ces procédures, le collectif a constaté que le tribunal pour enfants a organisé le procès d’une vingtaine de ses clients mineurs et distribuer des peines et de libération à sa guise. « Plus grave au même moment le pool de juge d’instruction extrait nos clients pour les soumettre des interrogatoire au fond sans avocat même commis d’office alors que les faits poursuivis sont de nature criminelle ».
Aujourd’hui, ces avocats montent au créneau pour dénoncer la parodie de l’appareil judiciaire qui empêche ses clients de montrer leur innocence.
Mariam KANTE