Après la société civile, le Front national de la défense de la constitution (FNDC) a été reçu par le ministre de l’administration du territoire et de la décentralisation (MATD) dans l’après-midi de ce lundi. Au terme des échanges qui ont duré près de deux heures, le FNDC a focalisé son compte rendu sur les recommandations faites au ministre Mory Condé, dont entre autre la présence de l’instance de la CEDEAO.
Comme la société civile, le FNDC a salué à son tour l’ouverture des consultations nationales entre les forces vives de la nation et le MATD. Pour la coordination nationale du FNDC, la base fondamentale de la gouvernance doit être le consensus et le dialogue entre les acteurs de la vie de la nation. D’où ses propositions.
«1- Le FNDC souhaite la mise en place d’un cadre de dialogue permanent regroupant le CNRD, le Gouvernement, le CNT, les Partis politiques et la Société Civile en présence du G5 (des diplomates) ;
2- Le FNDC souhaite que le cadre de dialogue soit supervisé par la CEDEAO à travers un facilitateur désigné par l’institution sous-régionale.
3- Le FNDC souhaite que les questions liées à la durée de la transition, à la rédaction de la constitution, au processus électoral et à la justice pour les victimes de la lutte contre le troisième mandat de Monsieur Alpha Condé soient prises en compte dans l’agenda des thématiques à aborder pendant le dialogue.
4- par devoir de transparence et de responsabilité dans la conduite de la transition, le FNDC réitère son souhait de publication de la liste nominative des membres du CNRD qui est le principal organe de gestion de la transition », énumère Ibrahima Diallo, chargé des opérations et stratégie du front.
En ce qui concerne le déroulement des assises, la coordination nationale du FNDC a rappelé qu’une commission provisoire de réflexion sur la réconciliation nationale a été créée sous la gouvernance du régime déchu. Cette commission, rappelle Ibrahima Diallo, avait organisé des consultations couvrant la période allant de 1958 à 2015 axées sur les 4 piliers de la justice transitionnelle : recherche de la vérité, justice, réparation et réformes institutionnelles.
« Le rapport de cette commission avait recommandé la mise en place de la Commission définitive de la réconciliation nationale intitulée : commission, Vérité, justice et réconciliation (CVJR).
La coordination nationale du FNDC suggère en lieu et place des assises nationales, la prolongation du mandat de la commission provisoire de réflexion sur la réconciliation nationale pour qu’elle s’attèle à des consultations pour la période allant de 2016 à 2021 à l’effet de compléter son rapport et mettre en place la Commission définitive intitulée : commission, Vérité, justice et réconciliation (CVJR).
Cette démarche nous paraît plus productive et permettra aussi d’orienter dans un autre secteur, le budget qui aurait dû être dépensé pour les assises, car de plus en plus, les conditions de vie des populations deviennent précaires », rapporte le FNDC.
Mariam KANTÉ