Un cambrioleur a été arrêté le week-end dernier lors d’une opération dans une boutique dans la commune urbaine de Kankan par la population. Puis, ils l’ont confié à l’équipe de patrouille du camp Soundjata Keita qui l’a aussitôt transféré à la gendarmerie. Cependant, la victime de vol a constaté ce jeudi 17 février 2022 l’absence de son bourreau dans les geôles. « Le voleur, c’est, enfuit» C’est ce que la gendarmerie a pu dire à la victime. Une version que la celle-ci ne digère pas et estime que c’est une libération volontaire à la suite d’une négociation.
Alors que la confiance n’est qu’un lointain souvenir entre la population de Kankan peinée par une insécurité galopante et les forces de défense de sécurité, c’est avec une grande surprise que Mamoudou Kaba victime de cambriolage s’est rendu compte que son voleur que lui et ses proches ont arrêté et transféré à la gendarmerie n’était plus en prison.
Stupéfait, il revient d’abord sur le fait : « On a attrapé un voleur dans la nuit du dimanche, quand on lui a demandé, il nous a dit que c’est un jeune du quartier qui se nomme Passy, qui lui a appelé pour l’invité à venir voler dans notre télé centre, celui-ci est reconnu par tout le monde comme étant un voleur. Quand on lui a attrapé, on a appelé le commandant de la garnison militaire qui l’a envoyé au camp Soundjata Keita. Arrivé là-bas, ceux-ci l’ont transféré à la gendarmerie régionale et nous ont dit de faire le bilan des choses qu’on a perdu dans notre boutique et de le déclarer à la gendarmerie», s’explique-t-il.
C’est donc dans l’espoir d’un possible dédommagement, que notre interlocuteur s’est rendu à la gendarmerie ce jeudi matin. À sa grande surprise, les agents l’annoncent que le voleur s’est échappé :
« Ce matin, nous sommes partis pour faire cette déclaration, et ils nous ont dits que le voleur s’est échappé. Chose que nous ne croyons pas. Ils ont dû faire un arrangement et le libérer » a-t-il dit.
Déçus du comportement des agents, la victime et tous ses proches qui ont participé à l’arrestation de ce voleur qui se serait échappé ne croient pas du tout à l’argument avancé par les forces de l’ordre et donnent raison à ceux qui se livrent à la vindicte populaire sous prétexte que les délinquants recouvent toujours leur liberté une fois à la disposition des forces de l’ordres.
<<ils sont en complicité avec les bandits, dès que vous les envoyez un voleur, ils le libèrent après. Ce cas présent, nous oblige à ne plus les faire confiance et à nous rendre juste dès qu’on arrête un voleur en le tuant>>, a laissé entendre en off, l’un des proches de la victime en colère.
Dans les locaux de cette gendarmerie de la place, nous avons sollicité une explication à ce fait auprès des responsables de ladite gendarmerie, mais toutes nos tentatives ont été vaines.
Sékou Bourgeois CAMARA depuis kankan pour Inquisiteur.net
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