À quelques semaines de la réouverture des classes scolaires, le prix des fournitures scolaires grimpe du jour au lendemain. Cette hausse inattendue des articles scolaires occasionne le faible engouement de la clientèle chez les vendeurs.
Au marché Matoto, les fournitures scolaires foisonnent partout. Les propriétaires guettent les clients dans l’impatience. Seuls quelques rares clients se pointent. Rencontrés ce mercredi 13 octobre 2021, ces grossistes et détaillants évoquent tous, la morosité dans la vente de leurs marchandises.
Abdoulaye Sylla, libraire comprend la peine des parents d’élèves en cette période de conjoncture. Contrairement à l’année dernière, ces clients sont presque inexistants.
« Cette fois-ci, les parents d’élèves ne sont pas du tout motivés. Vous n’avez constaté aucune présence depuis votre arrivée. Il n’y a aucun mouvement qui prouve que l’ouverture est prévue dans moins de 10 jours.« Cette fois-ci, les parents d’élèves ne sont pas du tout motivés. Avant, on achetait le carton de cahier à 1 40.000 fg, cette année, c’est à 180.000 fg. Le carton des boîtes de mathématiques était à 650.000 fg, cette année, c’est entre 950.000 fg et 1.000.000 fg. Le paquet de cahier qui était vendu l’année dernière a 14.000 fg est vendu aujourd’hui entre 18.000 fg et 20.000 fg», explique -t-il.
Comme son prédécesseur, Ibrahim Bah n’a enregistré aucun client depuis son arrivée. Malgré la rareté, ce père de famille continue de déballer les nouveaux articles, dans l’espoir d’attirer ses clients. Cette année, dit-il les fournitures scolaires ont connu une hausse exponentielle des prix.
«L‘année dernière, on se plaignait du prix, mais cette année prix sont très élevé cette année. Et quand les clients viennent, ils souhaitent avoir au prix de l’année dernière, mais cela ne dépend pas de nous. C’est pourquoi nous plaidons les nouvelles autorités à diminuer les frais de dédouanement », raconte tristement notre interlocuteur.
Chez les parents d’élèves, l’inquiétude est grandissante. Aminatou Diallo, ne pourra pas obtenir toutes les fournitures de ces enfants. Cette mère de famille dit avoir visité les coins et recoins du marché Matoto. Malgré ses voyages incessants, elle n’a obtenu que la moitié des articles.
« Madame depuis hier soir, je ne fais que sillonner le marché. Et depuis 9h, je fais des va-et-vient. Des crayons en passant par les tenues aux sacs, les prix sont inimaginables. Je suis venu acheter les fournitures de cinq personnes, mais je n’ai eu que la moitié pour trois personnes. Un cahier de 100 pages est à 2500fg. À cette allure, nos enfants risquent de ne pas aller au premier mois de la reprise », témoigne cette quadragénaire.
Dans l’impasse, ces libraires, commerçants et parents d’élèves ne savent pas à quel saint se vouer. Tous invitent les nouvelles autorités à revoir à la baisse les frais de dédouanement de leurs marchandises, sans quoi, leur chiffre d’affaires risque de s’effondrer.
Mariam Kanté