La commémoration du 12ème anniversaire des événements historiques du 28 septembre 2009, coïncide au changement de pouvoir. Malgré les multiples sollicitations des victimes adressées pour le rétablissement du droit, le régime Condé n’a »voulu bouger » d’un iota, pour la tenue du procès. Avec l’arrivée du nouveau régime placé sous l’égide du comité national du rassemblement pour le développement (CNRD), depuis le 05 septembre 2021, les victimes fondent leur espoir quant à la tenue possible du procès et leur indemnisation.
Dans sa déclaration rendue publique ce lundi 27 septembre 2021, la CG-CPI a manifesté son impatience quant à l’ouverture d’un procès juste, équitable et inclusif pour les victimes du 28 sep, qui vivent encore dans un état précaire et défavorable, depuis l’ouverture des enquêtes en février 2010 devant les juridictions guinéennes.
« Beaucoup de victimes sont décédés, certaines sont malades et vivent dans la précarité la plus absolue. Il y a la situation des femmes répudiées par leur mari et celles atteintes du VIH SIDA suite aux violes dont elles ont été victimes, sans oublier les enfants orphelins déscolarisés, qui doivent être normalement assistés », indique la déclaration.
Douze ans après les massacres, les victimes lancent un appel pressant aux nouvelles autorités. Dans sa vocation à faire de la justice la boussole et le repère du CNRD, la CG-CPI invite la junte à faire de sa priorité le dossier du 28 septembre 2009, et sollicite le soutien des juridictions internationales.
« Aux nouvelles autorités, de prendre les mesures nécessaires pour l’ouverture, dans un délai raisonnable, du procès des massacres du 28 septembre 2009, de prendre des dispositions légales afin d’allouer une indemnisation provisoire aux victimes des massacres du 28 septembre 2009. À Monsieur, le procureur près de la cour pénale internationale, de continuer à accompagner de la justice guinéenne en vue de la tenue du procès dans l’affaire des massacres du 28 septembre 2009», mentionnent les victimes.
Pour rappel, les douloureux événements du 28 septembre 2009, ont lieu lors de la révolte populaire des acteurs socio-politiques contre le maintien du pouvoir dans les mains de l’armée. Ces massacres ont causé la mort de près 500 personnes, d’innombrables cas de viols enregistrés chez les femmes ainsi que d’autres formes de violence des droits humains.
Mariam Kanté