Manif de l’UFDG : « Ceux qui veulent manifester, libre à eux de le faire…qu’ils épargnent la population des conséquences de leurs actes »

Une franche de la classe politique ne partage pas l’avis de la reprise des manifestations souhaité par l’UFDG. Concernant la reprise des manifestations. Dans un post publié sur Facebook publié ce mercredi, Bah Oury ne trouve pas ultime la reprise des manifestations politiques à cause des innombrables crises qui secouent le pays. 

Du point de vue de principes, l’ancien membre de l’UFDG lui reconnaît son droit de manifester. Cependant, face à la situation sociopolitique du pays, Bah Oury estime que la stabilité et l’avenir démocratique de la Guinée devrait être la priorité de tous ses acteurs politiques.

«De part et d’autre, j’estime qu’il y a eu suffisamment de blessés, suffisamment de personnes qui ont été tuées et il y a suffisamment de personnes qui sont emprisonnées aujourd’hui. Et il faut avoir le courage et l’intelligence de savoir comment changer de stratégie et changer de méthode. Je crois que dans ce pays, il y a des forces, quel que soit leur bord (certaines se situent dans le bloc de la mouvance, d’autres se situent dans le bloc de l’opposition) qui cherchent toujours à mettre le pays dans une situation d’instabilité, de crises récurrentes, de manifestations, de contre manifestations avec des dégâts qui impactent plus la population que ceux qui prennent la décision d’organiser cela », écrit le leader de l’UDRG.

Bah Oury ajoute que le gouvernement guinéen devrait privilégier et accélérer la mise en force de la dynamique pour l’organisation du dialogue politique et social que de plonger le pays dans une situation d’instabilité et de crises récurrentes. 

L’UDRG, quant à elle, privilégie la dynamique d’apaisement dans le contexte actuel pour «libérer les détenus politiques, rouvrir les frontières le plus rapidement possible et pour engager de manière responsable et sérieuse une dynamique qui permettrait, autour de la table, de parvenir à régler les problèmes les plus saillants de la société guinéenne. Ceux qui veulent manifester, libre à eux de le faire. En tout cas, qu’ils épargnent la population des conséquences de leurs actes », martèle-t-il. 

Mariam KANTE