Souleymane Thia’nguel, un des responsables de communication du parti UFDG a rejoint le pays le 07 juin dernier, après cinq années d’exil en France. Quelques jours après son arrivée, ce spécialiste de communication a fait son grand oral quant aux démarches qui ont abouti à sa libération, à son retour, mais aussi ce qui en est de son militantisme au sein de son parti d’origine.
Son long séjour était dû à son inculpation et sa condamnation dans l’affaire du journaliste Mohamed Koula Diallo, tué devant le QG de l’UFDG. Aujourd’hui, Souleymane se réjouit d’avoir regagné son pays et retrouver ses siens. Ce, grâce aux discussions entretenues avec les proches du pouvoir, affirme-t-il.
«D‘après les informations le président de la République n’était pas au courant de tous les détails concernant mon exil, et lorsqu’il a compris tous les tenants et aboutissants, il a estimé que c’était bien pour moi de rentrer parce qu’il a connu l’exil, et en particulier lorsqu’il a appris que mon père était décédé, c’est quelque chose qui l’a particulièrement touchée », a rappelé Thiâ’nguel, au sortir de l’émission les GG.
Comme expérience, Thiâ’nguel retient de l’exil une dure épreuve pleine d’enseignement. Contrairement à d’autres cas d’exil, ce cadre de l’UFDG se réjouit de son retour au pays qu’il n’avait jamais quitté.
« L‘exil est quelque chose de difficile, on apprend toujours de tout. La chance que j’ai eue, c’est le fait de partir en sécurité et de revenir en toute sérénité. C’est quelque chose d’extraordinaire et de savoir que durant toutes ces cinq années, il y a eu de soutiens au-delà de tous les clivages politiques et ethniques, c’est quelque chose qui me rend très fier. Je suis très heureux », ajoute-t-il.
Revenant sur le cas Koula dont il a été accusé et condamné pour complicité d’assassinat,Thianguel regrette le non-aboutissement du dossier du jeune journaliste.
«C‘est douloureux, parce que finalement, c’est la famille qui a perdu un être cher. C’est un père, c’est un frère qui est décédé et je trouve ça injuste qu’on ne sache pas celui qui a commis cet acte-là et qu’il ne paye pas pour ce qu’il a fait»
Pour ce qui est de son militantisme au sein de l’UFDG, Souleymane réitère son appartenance au sein du parti dont il assurait la communication.
Mariam KANTE