Troisième comparution ce lundi 19 décembre du capitaine Moussa Dadis Camara dans les événements du 28 septembre 2009. Après sa version des faits le undi dernier, l’ancien homme fort de Conakry continue toujours son interrogatoire avec les représentants du ministère public. À la barre ce lundi, l’ancien patron du CNDD est confronté dur à ses propres déclarations.
Monsieur Camara vous vous rappelez de ces déclarations » en organisant la manifestation les opposants savaient qu’ils envoyaient les enfants d’autrui à l’abattoir? Interroge le procureur Algassimou Diallo qui poursuit » ces opposants savaient que l’armée allait réagir » reconnaissez vous ces propos?
Oui répond le capitaine Dadis Camara.
– Que voulez-vous dire par là ?
Moussa Dadis Camara très embarrassé déclare juste vouloir faire un parallèle entre le 28 septembre et les événements antérieurs que le pays a connu.
– Les leaders sont coupables de ces morts, ce sont eux les commanditaires parce que c’était prémédité. En tenant de tels propos n’est ce pas vous voulez dédouanez les hommes en tenue qui sont allés faire des exactions ?
Moussa Dadis Camara réplique en disant non pas du tout, c’est juste pour ressortir l’implication de certains hommes politiques tels que le professeur Alpha Conde.
– Après ces événements est ce que vous avez décrétez une journée de deuil national?
Je ne m’en souviens pas répond Moussa Dadis Camara.
– Connaissez-vous un certain Foromou le féticheur ?
Non, à moins que je le voie.
– Qui était commandant du régiment après l’arrestation de Aidor Bah et son adjoint ?
Je crois que c’était Toumba.
– vous maintenez cette déclaration ? Oui, bien sûr, c’était lui.
– Avez-vous pris un acte pour le nommé à ce poste ?
Non, je n’ai pas pris d’acte, mais par les faits, c’était lui.
– Qui était son adjoint ?
Je ne sais pas, c’est à lui de répondre d’être question.
– Qui gardaient les clés du magasin de l’armement ?
C’est Toumba précise le capitaine Moussa Dadis Camara.
Dans sa narration, l’ancien homme fort du pays déclare disposé à demander pardon au peuple de Guinée à condition que les auteurs de ces cas de morts comme Toumba Diakité reconnaissent les faits.
Molayane