« Monsieur le Président du Faso, à quand l’ouverture des frontières terrestres pour le bas peuple ? » Ceci est une interrogation faite dans une lettre ouverte adressée ce samedi 8 mai 2021 au Président du Burkina Faso. L’auteur RAS Simposh, est un reggaeman panafricaniste, résolument engagé pour la défense du bas peuple. Cet artiste à la plume fertile dans la dénonciation des maux dont souffrent son pays Faso ainsi que le reste du continent, est sans nulle doute l’un des espoirs de la musique reggae sur le continent Africain.
Ci-dessous, le contenu de sa lettre ouverte au Président Rock Marc Christian Kaboré.
Monsieur le Président,
C’est avec grande satisfaction que je vous écris.
Tout d’abord je tiens à vous féliciter pour votre réélection sans oublier tous vos efforts consentis, vos sacrifices et surtout le courage abattu pour le pays depuis votre premier mandat à nos jours.
Merci pour tout ce que ce que vous avez fait et ferez pour tout le Burkina Faso.
Gérer une simple famille n’est pas une chose facile, à plus forte raison gérer toute une nation. Certes que la charge est énorme.
Monsieur le président,
je n’ai point la prétention de m’opposer à l’existence de la fameuse maladie mondiale coronavirus dans nos pays, d’autant plus que nous les artistes nous nous sommes associés à la lutte contre la dite-maladie à travers des chansons spéciales.
Le hic aujourd’hui, Excellence, est que le bas peuple est confronté au calvaire démesuré lié à la fermeture des frontières. Depuis la fermeture des frontières due au coronavirus, certains policiers en marge de la déontologie, exacerbent leur ambition boulimique en violant, pillant et rackettant le citoyen lambda voyageur.
En rappel, 25 000 CFA étaient le prix du transport Ouagadougou – Abidjan en 24 heures avant la maladie. Excellence, j’ai déboursé 117 500 CFA pour le même trajet en une semaine pleine pour une urgence.
D’autres estiment avoir dépensé plus de 150 000 CFA Abidjan-Ouagadougou, dû aux policiers qui transforment la fermeture des frontières en leur saison de moisson ou de récolte.
Il y a certaines urgences qu’impose le voyage vu le grand rapport entre les pays voisins et notre cher pays le Burkina Faso.
C’est pour moi un rappel, Excellence, car l’ouverture des frontières est une préoccupation majeure du bas peuple incapable de vous accéder pour lancer leur cri de cœur.
Excellence,
Ma lettre n’est qu’une synthèse du calvaire des sans voix, des vieux, vieilles et jeunes du pays que j’ai décidé de vous transmettre tout, espérant sa bonne et prompt exécution vu que la nature a régressé le covid-19 dans la sous-région.
Si la vache mange du karité, elle ne doit pas oublier de remercier le vent. Alors merci de prendre au sérieux la préoccupation des populations moyennes qui ont voté pour vous au cours des deux élections au même titre que les richards dont vous autorisez à prendre quotidiennement l’avion pour leurs affaires.
Enfin, je souhaite que tous les ancêtres du Burkina Faso vous accompagnent pour le succès de votre quinquennat.
Paix et pain à tous !
Dans l’attente d’une suite favorable veuillez agréer, Excellence, l’expression de ma très haute considération.
L’artiste musicien RAS SIMPOSH