On n’aura jamais assez la langue bien pendue pour parler de la Fédération Guinéenne de Football. Ce, depuis l’amorce du processus électoral pour l’élection des membres du comité exécutif. A cette allure, on a l’impression que tous ont brûlé la chandelle par les deux bouts pour leurs propres comptes et non pour le football Guinéen. Après l’exclusion d’Antonio Souaré dans la course par l’article 33 alinéa 4 des statuts de la fédération, la commission d’éthique elle aussi, semble être rattrapée par d’autres dispositions du même texte, notamment l’article 58.
Ce manquement qui pourrait être qualifié de violation des textes par la commission d’éthique, ne court pas les rues comme les informations liées à l’éligibilité ou non des différents candidats en course pour la gestion de la FEGUIFOOT. Pourtant, la question semble toute aussi essentielle que celle liée à la conformité ou non des candidatures aux textes de la fédération.
Pour rappel, la Fédération Guinéenne dispose en son sein de trois (3) organes juridictionnels. Ce sont notamment la Commission de Discipline, la Commission d’Ethique et la Commission de Recours. Leurs compositions et attributions sont déterminées à l’article 58 des statuts de la FGF. Cet article dans son aliéna 1 stipule :
« Les organes juridictionnels sont composés d’un président, d’un vice-président et de cinq autres membres. »
Cette disposition statutaire selon les informations qui circulent, est nettement violée. Au lieu de sept (7) membres comme l’indiquent les statuts, la commission d’Ethique actuelle de la FGF est composée de huit (8) membres. Donc, un membre de plus.
L’aliéna 2 du même article dispose :
« Les organes juridictionnels doivent être composés en veillant à ce que leurs membres disposent dans l’ensemble, des connaissances et des aptitudes requises par leur fonction ainsi que d’une expérience spécifique leur permettant d’effectuer correctement leurs tâches. Les présidents et les vice-présidents des organes juridictionnels doivent être des juristes qualifiés… »
Selon nos informations, seul le président de la commission serait détenteur d’un diplôme de Juriste mais sans l’avoir jamais exercé dans la pratique. Le vice-président quant à lui, ne disposerait nullement pas de diplôme à son actif à plus forte raison celui d’un Juriste.
Depuis quatre (4) ans, cette violation des statuts de la FEGUIFOOT, semble échapper à tous les regards. Personne à la Fédération ne dira que cela n’est pas sciemment fait. Les membres de la FGF sont sensés connaitre les textes qui leur donne le droit d’être membres de l’instance et qui encadrent les différentes commissions et fonctions.
Le Bourgeois