Plusieurs policiers récemment élevés en grade au Ministère de la sécurité et de la protection civile viennent d’être rétrogradés par le patron de leur département. Le décret Présidentiel qui a acté ces avancements a été abrogé par une note circulaire du Ministre DamantangAlbert Camara. Cette décision s’explique par des erreurs et anomalies dans les actes d’avancement en grade que le ministre dit avoir été amené à constater.
C’est une situation extraordinaire rarement vue dans les institutions militaires et paramilitaires. Qu’il soit demandé à des agents officiellement avancés en grade par un décret Présidentiel, de remettre le galon qu’ils ont déjà ôté. C’est comme une fête qui se transforme en cauchemar puisque les policiers concernés et leurs familles, avaient célébré dans l’allégresse cette bonne nouvelle.
Cette décision s’explique par des erreurs et anomalies dans les actes d’avancement en grade que le ministre dit avoir été amené à constater.
La même note, rassure que la décision de rétrogradation ne compromet nullement pas l’intégralité des actes. Ce sont donc des éléments qui ont été élevés non pas dans leurs grades supérieurs directs, mais le suivant. Ils vont donc devoir se défaire de leurs nouveaux grades pour revenir à celui qu’ils portaient avant le décret d’avancement. La mesure s’applique aussi à des éléments qui ont le statut de personnel commissionné qui se sont vus attribué des statuts supérieurs.
Par ailleurs, le patron de la sécurité intérieure, indique que tout contrevenant à cette décision, va s’exposer à des sanctions disciplinaires. Sauf que, beaucoup s’interrogent sur la possibilité devant la loi, qu’une décision prise dans un décret du Président de la République, soit annulée ou abrogée par une note circulaire d’un ministre.
Ci-dessous, la note circulaire du Ministre
Mamoudou Babila KEITA