C’est au cœur du quartier gare, situé dans la commune urbaine de Kankan que vit dame Aïcha OULARE avec à sa charge plus d’une quarantaine d’enfants orphelins ou jetés par leurs mères biologiques. Récemment, elle vient de recevoir successivement deux enfants abandonnés dans la poubelle dont un enfant de 4 jours, souffrant de malnutrition. Financièrement épuisée, cette brave dame demande l’aide des personnes de bonne volonté.
Espoir des enfants, c’est le nom que dame Aïcha OULARE a donné à son orphelinat où elle s’occupe de plus de 40 enfants avec ses moyens maigres depuis des décennies. Malgré ses difficultés à nourrir ces enfants, certaines femmes continuent de jeter leurs bébés devant sa porte. C’est le cas de 2 nouveaux nés qu’elle détient en ce moment.
« Présentement, j’ai deux bébés abandonnés avec moi ici. Le premier appartient à une femme qui a tenté de jeter son bébé de 4 jours dans la poubelle. Elle a été appréhendée par des jeunes qui l’ont conduite chez-moi. Arrivée ici j’ai tout fait pour qu’elle accepte de prendre son enfant, elle a catégoriquement dit non. Ainsi, nous sommes partis à la police, elle a réitéré la même chose avant de s’échapper laissant l’enfant avec moi.
Depuis lors, l’enfant se trouve avec moi. Je n’ai pas de moyen pour le nourrir ni de le soigner. Je suis obligé de prendre le peu de sous que mes propres enfants m’envoient pour acheter son lait qui coûte 115 000 FG. Et maintenant je n’ai plus rien. En plus il est malade depuis son arrivée. Nous avons été à l’hôpital faire plus de 2 semaines mais ça ne va pas toujours et je n’ai plus d’argent pour l’hospitaliser », raconte-t-elle.
Malgré la peine de dame Aïcha OULARE à prendre en charge ce bébé gravement malade, une autre femme en provenance de Siguiri vient aussi abandonner un nouveau dans sa chambre. Elle explique la scène :
« Le deuxième bébé est venu de Siguiri dans les mains d’une femme. Quand elle a apporté le bébé je l’ai dit que je ne pas le prendre parce que j’ai déjà un nouveau-né que je n’arrive pas à prendre en charge. Ainsi elle m’a fait savoir que la mère du bébé qu’ elle détient est morte pendant l’accouchement. Elle a tenté de le garder mais son mari s’est opposé. Et qu’elle ignore le père du bébé puisque c’est un bébé naturel. Malgré tout ce qu’elle a dit, je l’ai sommée de repartir avec le bébé. Comme il faisait déjà nuit, mon fils m’a demandé d’accepter qu’elle passe la nuit chez nous. Ainsi, je l’ai hébergé toute la nuit. Au petit matin, elle s’est enfuie pour laisser le bébé dans mon salon », explique-t-elle.
A ses 40 enfants déshérités, viennent s’ajouter ces deux nouveaux nés. N’ayant pas de soutien pour les prendre en charge, Aïcha OULARE lance un appel aux personnes de bonne volonté. « Je demande à toutes les personnes de bonne volonté de me venir en aide. Ces bébés ont besoin d’un traitement urgent et de lait pour survivre. Faites pour l’amour de Dieu pour venir en aide ».
Il faut noter que tous ces enfants que détient cette brave dame sont pour la plupart des orphelins ; des déshérités qu’elle reçoit des mains des personnes qui les ramassent souvent. Selon ses dires, elle n’a pas choisi d’être propriétaire d’un orphelinat mais c’est plutôt le destin qui l’a conduit sur ce chemin.
Sachant que le premier bébé vit dans un état très critique, tout le désir de Aïcha OULARE est d’avoir une assistance sanitaire pour ce bébé. Alors l’aide de toutes de bonnes foi sera la bienvenue.
Depuis Kankan, Sékou Bourgeois CAMARA pour inquisiteur.net