La nouvelle rentrée scolaire a lieu ce mardi 1er décembre 2020, sur toute l’étendue du territoire national. Après des mois d’interruptions à cause de la crise sanitaire et sociopolitique, cette première journée de la rentrée scolaire a été peu effective dans les écoles publiques de la commune de Matoto, contrairement aux établissements privés qui ont connu une grande affluence des apprenants.
C’est au lycée Leopold Sédar Senghor de yimbaya que nous avons entamé notre constat. Ici, tout le nécessaire pour le démarrage des cours est effectif. Le corps professoral du jour a répondu à l’appel. Mais dans les salles de classes, les élèves se comptaient au bout du doigt. Pour le proviseur de cet établissement scolaire, cette faible présence des apprenants explique la conjoncture que traversent les parents d’élèves.
«Ce matin, nous avons 23 salles de classes et les 23 professeurs ont répondu présents. Nous avons nos professeurs en situation de classe sous la main, il y en a que vous voyez sous le hall. Et d’autres sont en situation de communication. Les emplois du temps ont été repartis il y a longtemps. Le lycée reçoit aussi de nouveaux élèves venus des collèges qui vont former les classes des 11èmes. Vous savez tout n’est pas rose les premiers jours de la réouverture, parce que tous les parents d’élèves ne sont pas prêts par manque de moyens» a constaté Elhadj Amara Balato Keita, proviseur du lycée Senghor.
La nouvelle année scolaire qui démarre en cette période du covid, plante des inquiétudes. Amara Balato rassure la mise en place des dispositifs pour empêcher la propagation de la maladie dans son établissement.
« Les 23 classes sont équipés en kits de lavage des mains. Concernant la pandémie, l’Etat et ses partenaires nous ont accompagnés. Il reviendra au professeur chargé de cour de faire une communication de 5min avant de lancer cours. Pour dire que la COVID-19 est une réalité, voici ce que vous devez faire. Le lavage des mains avant d’entrer en classe est obligatoire et le port de bavettes aussi», envisage-t-il.
À quelques mètres du lycée Senghor se trouve le collège Yaguine et Fodé. Ici, les réalités sont communes. Les professeurs dispensent déjà les premières leçons malgré la faible affluence. Conscients de la conjoncture, ces enseignants exhortent les parents d’élèves à encourager leurs enfants à s’y rendre.
Contrairement aux établissements scolaires publics, ceux privés vivent un engouement vivace. À l’école Jean Mermoz où nous avons achevé notre série de constat, les élèves et parents d’élèves affluaient l’enceinte de l’établissement. Préoccupés par les inscriptions et réinscriptions, les responsables ne se sont pas apprêtés à nos interrogations à cause de leur occupation.
Mariam KANTE