Sous la houlette du consortium ACCORD Guinée et AIDE ACTION, 62 acteurs de la société civile dont 14 femmes ont été réunis à la maison des jeunes de kankan du 27 au 28 novembre 2020 au tour d’un atelier régional de renforcement des capacités de la société civile sur le monitoring des droits de l’homme en période électorale.
Au regard des violences électorales et postélectorales qui ont bouleversé l’ordre public dans la région, les participants venus de tous les horizons de la région administrative de kankan, assistés à cet atelier notamment les différents responsables de la confrérie des Dozos ont été formés à l’observation des droits de l’homme durant la période électorale à la législation nationale relative aux élections et au rôle de la cour constitutionnelle en matière des droits de l’homme pendant le processus électoral comme le témoigne Dr Antoine MONEMOU facilitateur de l’atelier:
<< l’atelier consistait à outiller les acteurs sociaux y compris les Dozos par les outils de défense de droit de l’homme. Il était question de passer en revue les outils de défense de droit de l’homme et faire participer chacun, tous les acteurs de la société civile: les Dozos; les structures Étatiques et même les ONG à faire la surveillance des droits de l’homme et à contribuer à la protection de ces droits de l’homme>>, a- t-il expliqué.
Durant deux jours, cette rencontre dont la cérémonie d’ouverture a été présidée par le gouverneur de la région administrative, a été une aubaine pour les participants de comprendre la dichotomie entre le rôle que doivent jouer les Dozos et celui des forces de défense sécurité.
<< je ne regrette pas d’avoir participé à cet atelier, plusieurs notions nous ont été données notamment le rôle que doivent jouer nous les Dozos et celui de l’armée. Au terme de cette rencontre, je pense que chacun connaît déjà sa place. Plus personne ne confondra la tâche des Dozos et celle de l’armée>>, s’est réjoui Soma TOURE, Président des Dozos de Siguiri.
ACCORD Guinee (association des coopérations et de recherche pour le développement) et ses partenaires estiment que durant le processus électoral dernier en Guinée, plusieurs violations de droits de l’homme ont été enregistrées en à kankan. C’est pourquoi elle a visé ces acteurs à travers cet atelier pour renforcer leurs capacités et compétences dans le domaine des droits de l’homme.
Sékou Bourgeois CAMARA