Une femme du nom d’Aîcha Bah, en est morte ce weekend à Dubreka. Selon sa famille, c’est suite à des bastonnades répétées de la part de son conjoint, que leur fille a rendu l’âme. Pour le moment, le corps est en attente d’autopsie à l’hôpital Ignace Deen. Quant au présumé bourreau Lanciné Cissoko, un huissier de justice, reste pour le moment introuvable.
Selon sa famille, la défunte N’natôh était âgée d’une cinquantaine d’années. Aissata Bah, à l’état civil, a quitté son mari depuis plus de 4 ans pour fonder un couple avec Lanciné Cissoko, un huissier de justice. « Depuis plus de 20 ans, elle résidait aux Etats-Unis d’Amérique ou elle était mariée et elle eut 3 enfants pour son mari. Mais depuis un certain temps il y a eu séparation du corps entre elle et son mari. C’est ainsi elle est venue restée au Canada, tout ce temps elle faisait des vas et viens entre la Guinée et Canada. Son arrivée à Conakry, on a trouvé un certain Cissoko qui a son cabinet à coté de nous, qui la suivait et depuis qu’elle s’est vu avec monsieur, on a plus de main mise sur elle» raconte Bah Fodé, frère aîné de la victime.
Selon lui, les démarches de sa famille pour réconcilier la victime avec son mari à qui elle était légalement mariée, n’ont jamais réussi. A cause de leur insistance, la dame Aïcha Bah a fini par les abandonner et choisit Lanciné Cissoko, un huissier de justice.
« Elle nous a jamais expliqué ce qui s’est passé entre elle et son mari, et elle aussi rejeté catégoriquement notre proposition de se retourner chez son mari, ce qui fait que, quand elle vient à Conakry elle n’accepte pas de rentrer à la maison pour se présenter».
Toutes ces années, N’natôh, faisait le commerce entre la Guinée et le Canada. Il y a moins d’un mois elle est rentrée au pays, explique son frère. « C’est une semaine qu’on apprit qu’elle est là. Deuxième semaine c’est l’une de nos nièces qui nous appelle pour nous informer que son copain a monté une famille contre elle, parce qu’il faisait la cour avec une autre fille. C’est ainsi cette famille est venue donc l’a bastonné. Apres le départ de cette famille, l’homme lui-même aussi venu frapper notre sœur en la donnant des coups au niveau de l’œil et les cotes», indique le grand frère.
Poursuivant, Bah Fodé accuse le présumé auteur du crime Lanciné Cissoko d’avoir tenté d’enterrer sa sœur sans les informer. « Nous, on a été informé par une tierce personne qui était de passage. C’est cette personne qui nous a demandé si on n’a pas appris le décès de notre sœur. Comme j’ai un enfant qui vit à Dubreka je lui ai dit d’aller à l’hôpital pour identifier le corps de sa tente. Effectivement on fils va là-bas, il m’appelle pour dire que son copain vient de sortir de l’hôpital avec un corps. Il l’a envoyé dans une mosquée pour la prière ».
Malheureusement, tout a été interrompu dans une mosquée où il avait ordonné des prières sur le corps, précise-t-il. « Comme l’heure de la prière n’était pas arrivée, il a fallu qu’il contact certains muezzins et musulmans de la localité pour la lecture du coran. C’est pendant la lecture du coran que l’information s’est répandue, et certains de nos frères ont quitté Conakry à Dubreka et transporté le corps à Ignace Deen »
Pour le moment, la famille d’aicha bah, est à l’attente d’une autopsie pour déterminer les circonstances réelles de sa mort. Une demande pour ordonnance est adressée au procureur du TPI de Kaloum à cet effet. Pendant ce temps, l’huissier de justice qui est pointé du doigt, reste introuvable.
Mamoudou Babila KEITA