Exploitation minière, la Guinée devient officiellement le 2ème pays producteur de bauxite au niveau mondial. C’est un rapport de la banque mondiale qui vient de l’annoncer. Avec sa capacité de production qui est passée de 59,6 millions de tonnes en 2018 à 70,2 millions de tonnes en 2019, la Guinée arrache à la chine la deuxième place des pays producteurs de bauxite.
Depuis 2015, grâce notamment aux exportations de la SMB, la Guinée a considérablement augmenté sa capacité de production de la bauxite. Ce qui donne un souffle affolant à l’économie nationale. « Avec cette production le gouvernement va accroitre ses revenus c’est qui fait que aujourd’hui la part du secteur minier a augmenté de façon significative dans le PIP allant de 15% au 23%. Il y a également 32% de contribution à l’économie nationale, c’est-à-dire au budget de l’Etat », explique Amadou Bah, Directeur Exécutif de l’ONG Action Mines.
L’autre acquis de ce classement, c’est surement l’augmentation des revenus au niveau des collectivités locales dans lesquelles s’opère l’extraction de la bauxite, à travers le fonds de développement économique local, dénommé FODEL.
« Lorsqu’on parle de la bauxite la zone de Boké a reçu au compte du FODEL en 2019 40,9 milliaires de franc guinéen. Ça c’est la contribution de l’ensemble des sociétés minières assujetties à cette redevance. Et quand on parle de Kindia c’est environ 2 milliaires 700millions versés par la CKB au compte de sa contribution développement local à la préfecture de Kindia »
Contrairement à la Guinée, durant ces dernières années, la Chine s’est stagnée autour de 68,4 millions de tonnes de Bauxite. Elle perd ainsi sa deuxième place au profit de la Guinée derrière l’Australie. « Dans les perspectives de la Guinée, il est prévu que la Guinée produise 32% de la bauxite mondiale à partir de 2023. Donc cela va placer la Guinée au cœur de la production de la bauxite à travers le monde et surtout sur ma chaine des valeurs de l’aluminium à travers le marché mondial »
Ce positionnement de la Guinée, a très peu de valeur ajoutée compte tenu de la non transformation du produit sur place. Ce qui selon le Directeur Exécutif de l’ONG Action Mines, fait perdre au pays, plus de 60% de la valeur de la bauxite exportée.
Mamoudou Babila KEITA