La deuxième ville du pays Kankan est en proie ces derniers temps à un banditisme chronique difficile à maitriser par les autorités administratives. De concertations en concertations, le gouverneur de la région administrative en visage de nouvelles stratégies pour traquer ces fauteurs de trouble.
Au cours d’un entretien accordé dans son bureaux à notre rédaction ce jeudi 26 novembre 2020 à travers notre correspondant basé dans la région, Sadou KEITA s’est dit d’abord être très préoccupé par cette situation.
« C’est très préoccupant de voir des bandits arrachés la vie à des jeunes citoyens innocents », dit-il. Avant de poursuivre avec ce qui suit: « pour qu’on puisse finir avec ce fléau à Kankan, en concertation avec le commandant de la région militaire nous avons décidé de faire appel à tous les chefs d’unités. Dans nos analyses, nous avons estimé qu’il fallait être très rigoureux, parce qu’autant nous sommes dans nos stratégies le bandit est dans ses stratégies. Désormais la patrouille sera renforcée à Kankan avec le concours de toutes les forces nous avons décidé depuis hier à 18 heures, toutes les forces doivent être mobilisées et commencer la patrouille», annonce le gouverneur.
Pour cet administrateur, la patrouille reste toujours la solution à ce problème. Pourtant, elle existait bien avant la recrudescence du banditisme. Conscient de cela, Sadou KEITA rassure que cette fois ci, la patrouille, sera sévère.
« C’est vrai qu’il y avait une patrouille bien avant les élections mais c’était une patrouille qui se déroulait juste sur les voies publiques. Maintenant, nous avons renforcé la même patrouille. A partir de 18 heures toutes les forces de sécurité seront déployées partout dans les quartiers; les familles. A partir de 21 heures les barrages seront installés. Personne ne doit sortir à partir de 00 heure. Les seuls véhicules qui seront autorisés c’est celles qui viendront des autres préfectures mais qui seront soumis à des fouilles systématiques».
Notre interlocuteur a estimé que le phénomène s’est transporté dans les quartiers, même dans les familles, « donc il faut les poursuivre partout. » A en croire aux dires de Sadou KEITA, les bandits de Siguiri son entrain de migrer vers Kankan: « aujourd’hui, les bandits ont peur de voler à Siguiri depuis le lynchage de certains d’entre eux. Ce sont ces mêmes individus qui ciblent Kankan pour des attaques. »
Pour finir, le numéro un de la région administrative de Kankan demande vivement la contribution de tous les citoyens pour que ces mesures soient un moyen d’élimination de ces bandits.
Sékou Bourgeois CAMARA