La période post-electorale Guinéenne a été émaillée de violences meurtrières et d’énormes pertes financières. Pour Ismaël CONDE, professeur de Sociologie à la retraite ces tristes événements resultent de la mauvaise pratique de la démocratie.
Pour Ismael Condé, ces violences à connotations ethniques ont pour causes fondamentales l’imposition de la démocratie occidentale et multipartite. C’est ce qui a conduit le pays sur le terrain de l’ethnocentrisme et de l’exclusivisme.
«Je crois que c’est une évidence pour chacun de nous que notre démocratie soit effectivement une démocratie destructrice. Destructrice de biens matériels, de mariages, de liens de voisinage et d’amitié. (…). Notre démocratie est meurtrière. Depuis son instauration combien de Guinéens sont morts ? L’élection du 18 octobre dernier à ce jour, a fait combien de morts ? Les chiffres les plus courants c’est entre vingt et 30 tués, rien qu’à partir des dates du 19 et du 20 octobre. Pendant la période de la campagne électorale, il y avait eu aussi des morts. (…)», a regretté le sociologue.
Pour éviter de nouvelles violences dans le pays, le conférencier exhorte aux politiques de revoir leurs copies.
«Il faut que nous acceptions de revoir notre système politique de telle manière que la politique ne suscite plus de l’ethnocentrisme que la politique puisse avoir comme objectif le bonheur d.u peuple et non l’ambition personnelle».
Ismael Condé invite ses concitoyens à adapter la notion de démocratie aux réalités du pays et de promouvoir les qualités du vivre ensemble.
«Il faut que nous relisions notre démocratie, que nous comprenions que la démocratie ce n’est pas pour s’entretuer. Si nous avions adapté la démocratie à notre réalité comme les occidentaux l’ont fait, elle n’aurai pas provoquer de violences chez nous. Donc remettons-nous à nos coutumes de solidarité, de bienveillance afin de vivre en harmonie. Ce que nous avons à sauvegarder c’est l’unité nationale qui est le fondement de la paix», conseille-t-il.
Mariam KANTE