Le syndicat des travailleurs du complexe hôtelier Novotel comptent organiser dans les jours prochains, un sit-in pour exiger l’amélioration de leurs conditions de travail. Au cours d’une conférence animée ce mardi 16 février 2021, le syndicat des travailleurs a dénoncé le non-respect par les autorités, des clauses de leurs contrats. Ils ont aussi réclamé le paiement de quatre (4) mois d’arriérés de salaire.
Le litige qui oppose les deux parties, tire son origine de la concession dudit complexe à une entreprise Sud-Africaine dénommée SNE en 2019, pour les travaux de rénovation de l’édifice de une période de deux ans. Et dans les explications, ces travailleurs qui se disent frappés par cette conjoncture indexent le conseiller juridique du ministère de tutelle et le secrétaire général de la présidence d’être à la base de leurs difficultés.
« S’il faut montrer quelqu’un qui est la source de tous nos problèmes, c’est bien ce conseiller juridique. Il est pourtant sensé connaitre l’environnement des hôtels et nos conditions de vie et de travail. Celui qui est en train de manigancer tout ça, le nommé Naby Yaya conseiller juridique du ministère, a fait 10 ans en tant que président du conseil d’administration de l’hôtel », a affirmé le secrétaire général.
« Une délégation conduite par Naby Youssouf Kiridi Bangoura est venue à la rencontre du personnel pour leur rassurer que leur contrat n’était pas en danger avec cette nouvelle société. Celui qui est un proche collaborateur du président de la République, censé nous protéger (…), vient nous vendre et vanter un marché pour dire que cette entreprise va non seulement rénover complexe, mais aussi garantir notre emploi. Nous l’avons cru et accepté ses dires malgré qu’il n’y avait pas de document », a ajouté Ibrahima Tounkara, secrétaire.
Après moult démarches auprès des responsables pour être rétablis dans leurs droits, ces travailleurs n’ont pas obtenu gain de cause. C’est pourquoi leur délégation syndicale menace de se faire entendre autrement dans les jours à venir à travers un sit-in devant le complexe hôtelier jusqu’à la satisfaction de leurs revendications.
« Il ne s’agit pas d’aller et faire quelques heures pour quitter. Nous comptons y aller pour rester jusqu’à ce que nous soyons entendus et rétablis dans notre droit. L’hôtel et le ministère, peut-être que c’est seulement 200 mètres qui les séparent. Nous pensons qu’avec cette nouvelle manière, nous serons entendus car, cette fois, on y restera pour longtemps. Si nos provisions finissent, on trouvera des moyens de subsistance mais nous ne comptons pas quitter jusqu’à tant qu’on ne nous règle pas », a lancé Ibrahima Tounkara, secrétaire général du syndicat des travailleurs de Novotel.
Mariam KANTE