Après la sortie des leaders du RRD, du PLP, et de l’UDIR, le parti de Dr Mandiouf Mauro Sidibé vient à son tour de démentir sa participation à la déclaration de ces trois leaders de l’opposition. Joint par la rédaction d’inquisiteur.net, le secrétaire général du parti alliance des forces du changement (AFC) a apporté des précisions sur sa collaboration avec ses pairs.
Au cours d’une conférence de presse animée dans la journée de ce lundi, Abdoulaye Kourouma, Bouya Konate et Souleymane Diallo ont apporté un démenti à leur participation à l’invite à manifester du collectif des dix candidats malheureux, puis ont fait un aveu de désolidarisation au nom des quatre partis politiques y compris l’AFC. Une sortie que le parti concerné qualifie de bassesse d’esprit.
«Ils nous ont invité à discuter avec eux et à faire une déclaration et on leur a dit que notre candidat a fait une déclaration. Dr Marouf Mandiou Sidibe a dit dans sa communication qu’en lieu et place d’une requête à la cour constitutionnelle, il invite à un dialogue sous l’égide d’un médiateur externe. Nous étions sur ce point les gens nous ont appelé, on les a dit que c’est cette volonté de dialogue inclusif et sincère qui nous intéresse, pas autre chose. Alors on a été surpris d’apprendre aujourd’hui que nous avons fait une déclaration disant que nous sommes avec eux. C’est dommage que des jeunes acteurs politiques se comportent comme ça. C’est une bassesse d’esprit, un manque de maturité politique, sinon on ne peut pas parler au nom d’un parti politique», réplique Mamoudou Cifo KETOURE, secrétaire général de l’AFC.
A en croire le directeur de campagne de Marouf Sidibé, son leader avait entamé des démarches avec ces trois hommes pour détendre la situation. Ensemble, ces hommes politiques ont dénoncé les violences postélectorales puis ont invité la cour constitutionnelle à se saisir du dossier.
«Nous avons fait une déclaration avec eux-mêmes de se désolidariser du mouvement. Dans cette déclaration nous avons condamné toutes sortes de violences. D’où qu’elle vienne. Nous avons également condamné l’attitude des médiateurs qui n’ont rencontré que deux partis. Et nous avons invité la cour constitutionnelle à prendre sa responsabilité. C’est qui a fait l’objet d’une déclaration qui nous a engagés. Pour le moment, nous sollicitons un dialogue inclusif et sincère, et les déclarations de qui que ce soit, ne nous engagent pas. Nous sommes responsables de ce que nous disons et ce que nous faisons».
Face à cet agissement d’usurpation de titre, le camp de Marouf Sidibé ne compte pas laisser l’affaire. Son secrétaire estime une possibilité de poursuite judiciaire. Mais pour l’heure, le parti se réserve le droit.
Mariam KANTE