Pour dénoncer la menace qui trame la presse Guinéenne, les organisations professionnelles de la presse, ont organisé un sit-in ce lundi 26 août devant le siège de la Haute Autorité de la Communication. À cette occasion, un mémorandum à été déposé au secrétariat de la HAC.
Comme annoncé la semaine dernière, le sit-in prévu par les professionnels de l’information a eu lieu ce lundi dans la matinée. La forte pluie, les journalistes se sont fortement mobilisés pour dénoncer les pratiques qu’ils subissent dès autorités.
Par la même occasion, les hommes de médias ont exigé dès autorités, l’application de la loi L002 sur la liberté de la presse, en cas de délit provenant d’un de la corporation. Cette loi, donne la latitude à la Haute Autorité de la Communication de réguler, l’information dans le pays est vivement.
La presse guinéenne a vivement dénoncée l’application de la loi L037 portant Cyber-sécurité et protection des données à caractères personnels, contre les journalistes ces derniers temps.
« Nous ne sommes pas là pour dire que nous ne devons pas aller devant les tribunaux s’il y a les délits commis par voie de presse, mais si on va devant un tribunal, qu’on utilise la loi L002 portant liberté de la presse », interpelle Azoka Bah, Rédacteur en Chef de la Radio Lynx FM.
Le silence de la Haute Autorité de la Communication face à ces nombreuses interpellations de journalistes devant les juridictions du pays inquiète, Lamine Guirassy, PDG du groupe Hadafo Médias.
« Ce sit-in, c’est pour d’abord les acquis de ce que nous pourrons avoir en matière de liberté de presse, je pense que c’est important. L’heure est grave parce qu’on a vécu des moments très douloureux dans notre pays. Je pense également à la Transition entre autres. Mais ce qui se passe là c’est juste extraordinaire, je ne pouvais pas imaginer qu’on pouvait tomber si bas en 2019. Je pense que c’est le moment ou jamais de s’unir, pour avancer ensemble, pour conserver ces acquis. Ce silence de la HAC je ne sais pas qu’est ce qui se trame derrière, maintenant », s’interroge l’animateur des GG.
Malgré la mobilisation des journalistes, aucune autorité de la HAC n’était présente sur les lieux, sous prétexte d’être en congé.
Mohamed Barry, le porteur de la voie du mémorandum, annonce tout de même que : « l’heure est grave et les jours des hommes de médias semblent compté dans leur profession, car les libertés sont soumises à de rudes épreuves, depuis quelques mois ».
Poursuivant, il ajoute : « Le placement sous contrôle judiciaire des deux journalistes de lynx fm, vient compléter le tableau de ceux qui veulent voir mourir la presse Guinéenne ».
Les journalistes invitent la ‘’Justice’’ à participer à la pérennisation des acquis démocratiques dans le Pays.
Après le sit-in, un mémorandum à été déposé au secrétariat général de la Haute Autorité de la Communication, un autre sera transmis au ministère de l’information et de la communication. Si rien n’est fait, une synergie radio est prévue, et même des journées sans presse ne sont pas à exclure.
Maké FOFANA