La forte pluie qu’a connue Conakry et ses périphéries ces derniers jours, n’est pas restée sans conséquence. Des inondations, des éboulements et même des pertes en vie humaine ont été enregistrés à bien d’endroits. Sur la nationale N° 1, précisément sur la voie Coyah-Kindia, on assiste à un glissement de terre et les eaux de ruissellement ont drainé la boue sur le bitume. Ce qui empêche le trafic routier durant plusieurs jours. Ce dimanche 25 août, le ministre des Travaux Publics s’est rendu sur le site pour constater le niveau d’avancement des travaux de réfections déjà en cours. Il a également annoncé des mesures palliatives.
Sur le pont Kaka, la voie est évidemment bloquée par la boue. Cette zone reste complètement impraticable et des usagers passent des jours de calvaire avant de traverser. Le ministère des TP se retrouve dans l’obligation de lancer des travaux d’urgences.
Là-bas, l’équipe déployée sur le terrain a d’abord procédé à l’enlèvement de la boue sur la chaussée. Trouver des moyens permettant aux passagers de passer en toute sécurité, est deuxième action des ouvriers. Mais la pluie qui continue de tomber empêche les travailleurs d’effectuer certaines tâches, comme le bétonnage. Mais pour y parvenir, Moustapha Naîte prévoit une solution.
Il s’agira de remplir les 12 mètres cube par des couches d’environ 20 tonnes, afin de créer trois (3) étages qui constitueront une fondation qui soutiendra la partie qui a cédé.
« C’est quelque chose qui prendra au minimum une semaine pour pouvoir constituer cette fondation. On ne peut pas continuer à prendre des risques pour libérer la route et qu’on ait encore d’autres drames », informe Moustapha Naité, ministre des Travaux publics.
Pour le bon déroulement des travaux, les usagers devront se partager une seule voie. Celle-ci sera ouverte pour pouvoir sécuriser le passage afin de créer la fondation, permettant une libre circulation des usagers.
L’éboulement qui est survenu sur le pont Kaka, est une catastrophe naturelle, rappelle le ministre des TP. « Nous allons demander l’indulgence des citoyens, surtout les usagers d’accepter de réduire leurs déplacements sauf en cas de force majeure où les populations doivent se déplacer… »Plaide-t-il.
Pour permettre qu’il y ait un minimum de trafic, le ministre des Travaux Publics explique qu’un espace de temps sera également défini.
«De 18 heures jusqu’au lendemain à 08 heures, les trafics seront totalement interrompus pour permettre à l’entreprise de travailler rapidement pour que nous puissions retrouver le cours normal du trafic », indique Moustapha Naité.
Mariam KANTE