À l’orée de la présidentielle du 18 octobre, l’association des Élève, Étudiant et Diplômés pour le Développement (AEEDD) a attiré l’attention des douze leaders politiques sur les difficultés que traverse le système éducatif guinéen. Au cours d’une conférence animée ce mercredi 07 octobre, cette structure estudiantine révèle une insuffisance dans les efforts consentis par le régime en place.
Seulement, 13% du budget national est alloué à l’ensemble du système éducatif guinéen par le régime en place. Pourtant, les élèves et étudiants représentent 22,78 % dont 14,9 % existent dans l’actuel fichier électoral. Ce faible investissement dans le secteur traduit le taux d’échecs accablant qu’enregistre le pays, affirment les conférenciers.
« Nous sommes désolés de dire au RPG arc-en-ciel que ça été une catastrophe pendant les 10 parlant de l’éducation. Partant de tout ce qui a été fait dans ce secteur, force est de déplorer que ce n’est que 1 % de réussite qu’on a pu enregistrer. La Guinée est aujourd’hui le seul pays d’Afrique de l’Ouest qui n’a pas de résidence universitaire. C’est le seul pays où les étudiants payent chers pour aller à l’université et qui n’a non plus de bibliothèques numériques dignes de nom », regrette Mouloukou Souleymane Diawara, président de cette structure.
Pour renverser la donne, Mouloukou Souleymane invite les candidats au scrutin du 18 octobre prochain à éviter les failles du régime Condé. Désormais, l’éducation doit être la priorité de tous les programmes de société de nos 12 candidats.
« Notre souhait, est qu’il ait beaucoup plus d’investissement au cours du mandat 2020-2026. Nous informons tous les candidats que ce qui est sûr, 2010 n’est pas 2020. 2020, les élèves et étudiants veulent changer. 2020 nous allons nous organiser. Pour celui-là qui sera élu, c’est sur parmi les douze (12) candidats il y aura un qui viendra gérer ce pays entre 2020 et 2026. Nous attirons son attention aujourd’hui, s’il ne prend pas en compte nos nombreux problèmes, il risque de ne pas être tranquille pendant(…). Nous ne sommes plus prêts à baisser les bras, nous ne sommes plus prêt à nous taire», rassure t-il.
Mariam KANTE