Le 05 octobre de chaque année, est célébré la journée internationale des enseignants. Contrairement aux années antérieures, cette année, la journée n’a pas connu d’événement en Guinée. Ce, en raison de la pandémie du COVID-19. La rédaction d’inquisiteur.net, est allée à la rencontre du syndicat libre des enseignants et chercheurs de Guinée SLECG, pour parler de la situation des enseignants. Aboubacar Soumah, évoque une condition de travail difficile et une situation de vie précaires pour les enseignants Guinéens.
C’est depuis 1994 que cette journée est célébrée en l’honneur des enseignantes et des enseignants. Elle commémore également la signature de la Recommandation OIT/UNESCO concernant la condition du personnel enseignant de 1966. Interrogé à cette occasion, le Secrétaire général du SLECG, donne sa lecture sur les conditions de travail des enseignants Guinéens. Aboubacar Soumah
« Comme vous le savez, je commence d’abord par les conditions de vie. En Guinée les conditions de vie des enseignants sont extrêmement difficile. Lorsque vous allez dans le pays profond, vous voyez un enseignant, vous ne pouvez pas imaginer que c’est un fonctionnaire. Et à Conakry ici les enseignants vivent extrêmement mal. Les salaires que nous percevons, sont insignifiants ça ne peut même pas couvrir les besoin d’une semaine»
Parallèlement à cette situation, l’enseignant Guinéen, est aussi celui qui vit au jour le jour dans la précarité, affirme le Secrétaire général du SLECG.
« Tout ça c’est les condition de travail. Regarder les classes dans lesquelles nous travaillons, ce sont des classes a effectif pléthorique, les classes non ventilées et il fait extrêmement chaud. D’autres écoles sont à l’abandon quand il pleut, les élevés sont obligés de se mettre la ou il ne pleut pas. Dans la capitale même, vous verrez des classes qui sont mal tenues, des écoles à lambeau… ».
Avec l’adoption de l’Objectif de développement durable sur l’éducation, la journée du 5 octobre, est devenue l’occasion de célébrer les progrès et de réfléchir aux moyens de surmonter les défis qui subsistent dans la promotion de la profession enseignante. C’est pourquoi, Aboubacar Soumah, propose.
« Face à cette situation, depuis 2017 nous sommes en train de nous battre pour l’augmentation des salaire des enseignants. Vous savez notre affaire de 8millions, on a tout fait, partir en grève mais le gouvernement ne nous a pas écoutés. Même faire une petite proposition, le gouvernement n’a pas fait pour changer cet état de fait. »
L’édition 2020 de la journée internationale des enseignants, a eu pour thème « Enseignants : leaders en temps de crise et façonneurs d’avenir ».
La rédaction