Le RPG-ARC-EN-CIEL, a lancé sa campagne ce samedi à Kankan. En marge de cette mobilisation, le candidat Alpha Condé, par appel-vidéo, s’est adressé à ses militants sur les enjeux de la présidentielle du 18 octobre. Dans son adresse, le locataire de Sekoutoureya a tenu des propos jugés ethnocentristes par bon nombre de Guinéens. Des activistes de la société civile, dénoncent son discours et l’interpellent lui et les autres candidats à se défaire de tout propos divisionnistes.
Pour rappel, le président Alpha a affirmé ce jour que cette élection se joue entre lui et son opposant Cellou Dalein DIALLO. Ainsi donc, «quiconque vote pour un autre candidat en haute Guinée, a voté pour Cellou, sachez-le. Celui qui tue son chien, se fera mordre par le chien d’un autre. Sachez que la bataille se joue entre nous deux. Voyez au fouta, aucun candidat n’est sorti contre Cellou. Tous ceux qui se sont présentés, veulent aider Cellou. Donc, si vous donnez une seule voix à un autre candidat, sachez que vous l’avez donné à Cellou», a déclaré Alpha Condé en langue du terroir et par Visio-appel, à l’occasion du lancement de sa campagne ce weekend à Kankan.
« En tant que président de la République qui a fait deux mandats, qu’il doit s’interdire, s’abstenir et interdire à tous ses supporters de prononcer. L’utilisation de l’ethnie ou de la communauté, comme un moyen de campagne électorale est un recul grave de notre démocratie», s’indigne Dansa KOUROUMA, Président du CNOSCG.
Pour Dr. Mamady KABA, ancien Président de l’institution nationale indépendante des droits humains INIDH, il faut s’abstenir de tenir tout discours ethnocentriste, tendant à promouvoir la division et le repli identitaire.
« Il faut plutôt avoir recours à des propos qui rassemble, qui promeut l’amour entre les Guinéens. Je pense que c’est ce qui va garantir la sécurité et la stabilité de notre pays, après les élections. Nous sommes en train d’avancer dangereusement vers les élections à haut risque. Je pense qu’il faut faire attention avec les mots qu’on prononce», conseille le président du PADES.
A tous les candidats à la présidentielle, ces deux activistes de la société civile, mettent en garde sur l’emploie d’une quelconque forme de campagne basée sur des affinités ethniques et ethnocentristes.
La rédaction