Un naufrage s’est produit au large de Conakry. Il s’agit d’un navire battant pavillon ukrainien dont le concessionnaire est le libanais Ali Saadi.
Depuis un peu plus d’un an, un bras de fer oppose Ali Saadi, concessionnaire de pêche établi en Guinée et son armateur ukrainien. Le litige porte sur deux chalutiers de pêches pour lesquels aucun accord n’a été trouvé et la justice a décidé de les mettre sous saisie conservatoire.
Les chalutiers ont été positionnés en rade, en attendant un dénouement heureux de la situation, mais inactifs depuis trop longtemps, l’un d’entre eux a commencé à prendre l’eau. La préfecture maritime, coordinatrice des actions de l’Etat en mer a été saisie. Les turcs d’Albayrak ont été appelés à la rescousse, mais sans budget ils ont opposé un niet catégorique à cette sollicitation.
Le navire va donc couler, emporter au fond de la mer deux personnes, un agent des forces de défense et de sécurité et un marin , communément appelé Ivoirien . Les fouilles dans la zone depuis hier , n’ont pas permis de repêcher les deux personnes portées disparues.
De la défaillance de la préfecture Maritime :
Cette institution représente les yeux et les oreilles de l’Etat en mer. Elle est dotée d’un budget de fonctionnement et d’opérationnalisation. Son rôle, après la saisie aurait dû consister à prendre des mesures préventives pour empêcher le coupage de ce navire et/ou d’agir par les pouvoirs que lui confère la loi pour obliger l’armateur et le concessionnaire à prendre soin du chalutier. Un chalutier ne coule pas en un clic, il prend l’eau sur une longue période avant de s’enfoncer dans les abysses de l’océan. Des acteurs en charge de la répression de la pêche illicite soutiennent que le préfet Maritime Diomandé, délaisse tout le champ d’action de ses prérogatives pour se consacrer exclusivement au seul secteur des pêches.
Des questions subsistent sur l’utilisation du budget mis à disposition de la préfecture dans le cadre de la prévention et de la répression des pirates car trois navires dans nos eaux cette année ont été attaqués par des hommes lourdement armés. La préfecture maritime aurait pu requérir la marine nationale ou la gendarmerie maritime pour intervenir à temps car, des balises de détresse lui permettent d’être informée en temps réels d’une attaque à bord d’un navire.
Un cimetière dangereux d’épaves de bateaux entre Conakry et Kassa
Le souci est désormais de retrouver que le corps des deux personnes disparues mais aussi et surtout de remonter le navire qui a coulé, au risque de le voir obstruer le chenal d’entrée au port de Conakry, par l’effet du courant puissant des vagues.
Ce travail préventif incombe à la préfecture maritime. A cela, il faut ajouter l’existence depuis des lustres, d’un énorme cimetière d’épaves de navires entre Conakry et Kassa. Le sous-préfet de Kassa, conscient du danger que cela représente a entamé des démarches en vue de nettoyer la zone.
La rédaction