De nombreux Guinéens en ont été victimes. L’un des derniers cas, d’ailleurs le plus marquant qui a retenu toutes les attentions, c’est bien l’assassinat du jeune étudiant Amadou Boukariou Baldé à l’université de Labé. Cela fait exactement un an et quelques jours. Sa famille meurtrie attend toujours que justice soit faite.
C’est exactement le 31 mai 2019, lors d’une manifestation d’étudiants que le jeune Amadou Boukariou Baldé a été froidement abattu lors des échauffourées avec les forces de sécurité venus pour le maintien d’ordre. Cela fait plus d’un an et aucun signe de justice n’a donné espoir à sa famille qui vit toujours dans l’émoi.
« Le moral on ne peut pas dire qu’il est beau fixe, c’est loin de l’être. On essaie de s’accrocher. Quand vous perdez un enfant à cet âge, dans ces circonstances, vous comprendrez que c’est pas facile de se remettre », nous confie Mamadou Mouctar Baldé, Professeur de Mathématiques, père du défunt.
L’assassinat de Boukariou a indigné plus d’un. Ses camarades à l’époque, avaient entrepris plusieurs démarches pour venger sa mort. Face à la montée des tensions sur le campus, le département en charge de l’Enseignement Supérieur, s’est employé tout en promettant de s’activer auprès de la justice pour faire toute la lumière. Malheureusement jusque-là, aucun signe d’espoir pour sa famille.
« Je vis jusque-là une déception renforcée ces dernier temps à travers le cas je suis en train de vivre. Il y’avait déjà des appréhensions mais jusque-là je n’ai pas eu sentiment que les gens soient capable de respecter le serment qu’ils ont prêté dans le travail pour lequel ils sont payés.»
Pourtant, la famille du jeune étudiant, a entrepris plusieurs actions auprès de la justice de Labé. Des plaintes ont été portées contre les autorités d’alors, suivi d’une autre en début d’année auprès d’un juge d’instruction.
« La tournure de ces imans me fait croire que ça va être difficile. Il faut insister et persister mais vous savez bien que chaque fois les forces de sécurité tuent, la justice ne peut pas se mettre en branle quand la faute vient du subordonné, là on sait que y’a une justice en Guinée. Mais si c’est le sens inverse on dirait que c’est une montagne difficile à remuer»
Malgré tout, Mamadou Mouctar Baldé, le son père du jeune étudiant, reste déterminé dans sa quête de justice. Dans la même démarche, les avocats de la famille de Boukariou ont introduit une autre plainte auprès de la CEDEAO.
La rédaction