Les services spéciaux et du grand banditisme ont pris d’assaut un nid de consommateurs et de vendeurs des produits stupéfiants au port artisanal de dabondy. Après cette récente descente qui a abouti à la saisie de plus de 10kg de chanvre indien, le ministère de la Pêche et celui de la Sécurité et de la Protection civile devraient entreprendre le déguerpissement du site ce lundi 08 juin. Sur les lieux, les occupants ont plutôt formulé des plaidoiries au près du gouvernement pour l’aménagement et la sécurisation du site.
Les autorités des départements de la Pêche et de la Sécurité devraient continuer leur périple de déguerpissement des occupants illégaux au port artisanal de Dabondi, devenu le point focal du trafic de drogue et de prostitution. Mais par faute de recensement de ces occupants, les opérations de déguerpissements du débarcadère prévues ce lundi n’ont pas été effectives.
«On est venu constater que les jeunes du quartier sont venus s’installer derrière les fumeuses, en consommant de l’alcool et du chanvre indien. Je crois que lors de la descente de la police il y a quelques jours, elle avait saisi des kilogrammes de chanvre indien. C’est suite à cela qu’a été décidé de déguerpir tout le monde de ces lieux. Mais l’opération n’aura finalement pas lieu, car les autorités de tutelle doivent procéder au recensement des personnes concernées», a expliqué Idrissa Kallo, secrétaire chargé des affaires extérieures de la Fédération guinéenne de la pêche artisanale.
Poursuivant, Idrissa Kallo précise que les femmes fumeuses de poissons ont été légalement installées. D’où son appel à l’indulgence des autorités.
«Sous la permission du ministère de la Pêche, ces femmes sont venues légalement ici et elles n’ont pas où aller. Elles ont même fait des remblais pour accéder à ce lieu. En tant qu’acteurs de la pêche, nous sommes venus sur le terrain pour voir la réalité et remonter les informations à nos chefs hiérarchiques pour que le ministère de la Pêche soit saisi afin que ces pauvres dames ne soient pas victimes de ces jeunes», a-t-il plaidé.
Profitant de l’ajournement des travaux, Fatou Camara a, au nom de ses paires plaidé l’indulgence et l’accompagnement des autorités.
«C’est à travers cette activité que nous parvenions à subvenir aux besoins de nos familles, car la majorité de nos maris est au chômage. Certaines parmi nous viennent du petit bateau et du port de Téminetaye pour venir fumer du poisson pour nourrir leurs familles. De nos jours nous ne savons plus où aller et raison pour laquelle nous demandons au chef de l’État d’aménager cet endroit pour nous après avoir démantelé ces nids de bandits. Installer une équipe de gendarmes pour la sécurisation. Faire des hangars pour nous afin qu’on arrête de fumer du poisson sous le chaud soleil ou sous la pluie. Nous demandons une fois de plus au gouvernement de nous laisser ici. S’ils décident de nous déguerpir de cet endroit, nous serons obligés de retourner dans nos villages », a sollicité cette fumeuse de poissons.
Mariam KANTE