Du 05 au 16 septembre 2021, douze jours d’observations, douze jours de méditation, d’analyses et surtout, douze jours de découvertes. En ces débuts de concertations où, les forces vives du pays et les nouvelles autorités cherchent à s’accorder sur des règles de comportement indispensables à tout noble projet de société. Oui, douze jours se sont déjà écoulés et j’ai encore découvert, compris et cru au piètre niveau politique, surtout au »manque » de patriotisme de cette classe politique guinéenne comme rappelait à chaque occasion le président Pr. Alpha.
Avec le même style, même si le mode d’action semble plus subtil, c’est vrai cette classe de leaders politiques a déçu, en montrant à la face du monde sa vraie nature, son vrai niveau politique, surtout son très bas degré d’engagement pour une patrie unie et paisible.
Cette classe politique vient d’étaler le plus laid visage de sa motivation politique. Loin de la promotion de toutes les valeurs de la démocratie et du rassemblement, ces leaders politiques toujours motivés par un moi égoïste, viennent de manquer au sacré devoir de condamnation, ne serait-ce que par principe, du putsch du 05 septembre 2021. Ce devoir de condamnation qui, plus qu’un signe de défense des principes sacrés de démocratie, restait comme une obligation morale, en vue d’une harmonie entre le faire et certains discours populistes.
Au CNRD d’en tirer toutes les conséquences, en comprenant, qu’en face de lui, (CNRD), il n’y a aucun politique suffisant, qui mette son combat dans le vrai sens de la défense des valeurs universelles de la démocratie. En manquant donc à un devoir politique aussi sublime qu’obligatoire par son caractère responsable, ils viennent de manquer une occasion d’imposer leur respect au peuple de Guinée, aux peuples du monde, et même au CNRD, nouveau maître du pays.
Sans distinction aucune, ces politiques majoritairement de la dernière opposition, à savoir celle parlementaire et non extra-parlementaire, viennent de montrer que leur seule motivation reste l’évacuation du pouvoir d’en face et par n’importe quelle manière, pour se retrouver à sa place peut-être n’importe comment.
Cette condamnation, ne serait-ce que de principe, qui aurait montré à quel degré ils sont attachés aux valeurs démocratiques, de liberté et surtout de paix, vient de leur manquer honteusement. Oui, ces valeurs universelles, auxquelles tous les peuples civilisés restent attachés, semblent banales pour ces leaders. Ces valeurs selon lesquelles toute accession au pouvoir d’Etat par la force reste inacceptable. C’était, moi, je crois, une occasion de prouver à l’opinion que leur combat est avant tout, un combat pour que toute accession au pouvoir ne soit possible que par la seule et régulière voie des urnes.
Malheureusement, acclamant dans la rue un coup d’Etat, ou tantôt en prenant acte par des déclarations, nos politiques nous font comprendre qu’ils ne sont pas caractérisés par des principes de valeurs donc, ne se soucient nullement de la façon d’accéder au pouvoir, ce qui les intéresse, c’est d’abord comment faire partir le pouvoir d’en face vaille que vaille, par n’importe quel moyen, quelque que soit le statut démocratique de ce pouvoir d’en face…
Ensuite, comme par n’importe quel moyen, accéder au pouvoir même en simulant le soutien d’un putsch dont les auteurs leur semblent faciles à combattre, en arguant quelques jours plus tard l’illégitimité démocratique du putschiste. Espérant, pour le faire, utiliser la rue et toutes les méthodes de déstabilisation, avec une indescriptible chienlit souvent, dans une insécurité créée à dessein.
Quelle irresponsabilité ?
Oubliant naïvement que le fait d’acclamer avant-hier et d’en prendre acte hier, ont conféré au coup d’Etat un caractère plus ou moins populaire tel, qu’il se voit avec une sorte de légitimité, et même de légalité…
C’est en ignorant réellement et totalement tous les principes de valeurs démocratiques, par mauvaise foi ou par médiocrité coupable que, les leaders ont ainsi avalisé l’illégal et l’illégitime politique, perdant ainsi aux yeux de toute conscience équilibrée, le crédit qui aurait dû être le leur.
Montrant du coup au CNRD et à la face du monde qu’ils ne sont »dignes » d’aucun crédit, et ne méritent vraiment pas d’être pris au sérieux. Encore une fois au CNRD d’en tirer les conséquences.
C’est pourquoi, je pense que pour tirer la Guinée de l’ornière, le besoin impératif d’une nouvelle génération de leaders politiques s’impose, en vue de conférer à notre espace de débat politique, la noblesse qui lui sied.
Il faut plus que nécessairement à la Guinée, une nouvelle génération de leaders politiques, plus fiables et plus motivés par l’intérêt supérieur de la nation que par le moi égoïste. Ce moi, supposant parfois la communauté, l’ethnie ou la région. Alors que désormais, aucun projet identitaire ne doit plus réussir car, il retourne nos espoirs en désolation et la politique en ethno stratégie.
Si donc, grâce à son engagement patriotique le CNRD réussit à donner à la Guinée cette nouvelle ressource politique, que sera cette nouvelle génération, il va sans dire que le CNRD aura réussit à donner à la Guinée l’indispensable moyen de développement car, si on convient que le développement n’est tributaire que de bonnes ressources humaines, il est très important que parmi ces ressources, celle chargée de gérer les masses soit d’une grande hauteur de responsabilité.
C’est à mon sens l’un des défis majeurs du CNRD, pour ne pas dire le défi à relever indispensablement à la clé duquel se retrouvent la paix, la quiétude et l’unité des populations, sans lesquelles aucune action de développement n’est envisageable.
Pour ce faire, moi je crois qu’il serait judicieux parce que prudent, voir indispensable d’éloigner des candidatures présidentielles, et de la présidence du parlement, ou de la tête des partis politiques, tout guinéen ou peut-être étranger, ayant pris part à la gestion des deniers publics de 1996 au 27 juin 2010, soit à peu près 1/4 de siècle durant. (au gouvernement ou à la présidence de l’assemblée).
Si en tout cas, on convient sincèrement que notre pays n’est victime que de ses gestions passées. D’ailleurs comme l’a rappelé le colonel mamady Doumbouya lors de la première rencontre avec cette classe politique : « Si nous sommes encore obligés en 2021 de tout reprendre, c’est parce que nous les militaires, vous les intellectuels, les politiciens, les hauts cadres, avons échoué… La plupart d’entre vous avez été des Ministres, Premiers ministres au moment où certaines victimes n’étaient pas nées. Il faut tirer la leçon de nos erreurs… Aucun calendrier individuel ne sera accepté pour quelques ambitions que se soient. C’est le calendrier qui sera proposé par le peuple que nous prendrons en compte. Personne ne sera exclue, car, nous les élites avons tous échoué ».
Ensuite comme défi important, le CNRD ne doit jamais perdre de vue le sacré attachement du peuple du 28 septembre à sa souveraineté nationale. En y tenant soigneusement compte, le CNRD doit refuser tout assujettissement surtout par la France ou par tout autre partenaire de la Guinée.
En disant non et catégoriquement à la politique de la françafrique et son instrument privilégié appelé tantôt CFA, tantôt ECO.
A ces quelques différents mais très importants prix, l’on espère, qu’en nouveau maître de la Guinée, le CNRD sera à la hauteur de l’ambitieuse mission qu’il s’est fixée, à l’issue de laquelle, le peuple martyr de Guinée, drapé de sa chère souveraineté conquise de hautes luttes, observant, obtiendra son bonheur que, le tout-puissant Allah saura sans doute accompagner.
Kaba premier