L’ancienne première Dame de la République de Guinée est décédée ce mardi 12 mai, suite à une crise cardiaque. Elle a fourni des efforts dans l’instauration d’un climat de stabilité auprès du feu Président Lansana Conté, lors de la grève générale de 2007. Ce qui lui a valu tous les hommages dignes.
C’était une première dame, à la différence qui vivait ses derniers jours silencieusement dans sa résidence à Kipé. Malgré les louables services qu’elle a rendus à la nation guinéenne, l’épouse du deuxième Chef de l’Etat guinéen est restée méconnue sur le sol guinéen depuis la disparition de son époux. Mais ceux qui l’ont côtoyé sous l’ère Conté jusqu’à ses derniers soupirs, retiennent de la défunte une femme de nation. Et en témoignent son amour farouche pour sa patrie.
Parmi les proches d’Henriette Conté, figure Aboubacar Soumah, cadre d’alors du PUP, parti du feu Général Lansana Conté, aujourd’hui leader du GDE. Ce député revient sur les dernières heures de la défunte.
«C’est hier nuit qu’elle est tombée malade. Nous étions en réunion pendant la journée. C’est moi-même qui présidait cette réunion. Vers 18h on m’appelle pour me dire qu’elle a un peu de malaise. Après la rupture du jeûne, on m’apprend encore qu’elle avait des malaises, et avant que je ne finisse les prières, on m’apprend directement qu’elle est décédée», a-t-il témoigné.
Selon Aboubacar Soumah, la dame était toujours à côté de son mari, chaque fois qu’ il y avaient de grands problèmes. « On pouvait dire qu’elle était l’une des conseillères de son mari. Elle arrivait à le tenir dans ses mains, à le calmer même s’il avait raison. J’avoue qu’elle était une conseillère», reconnaît-il.
Aujourd’hui, le décès de dame Henriette est une perte pour la Guinée et tout son peuple. Elhadj Fodé Bangoura, actuel président du Parti pour l’Unité et du Progrès (PUP), reconnait l’humilité, la bravoure et l’exemplarité de la défunte.
«Je l’ai côtoyée dans l’exercice de mes fonctions. Elle était toujours là, à des moments difficiles, et elle intervenait pour la nation dans l’humilité très effacée, mais très efficace. Elle mettait du sourire et du cœur dans ce qu’elle faisait, tant bien à l’intérieur de la Guinée qu’à l’extérieur avec les autres premières dames, puisque j’ai voyagé avec elle, j’ai beaucoup de choses à dire sur elle, mais aujourd’hui je suis étranglée par l’émotion. Elle a quitté chez moi, il n’y a pas une semaine, elle a cherché à me voir, à connaître mon état par rapport à ce qu’on disait. On est resté des minutes et des minutes», a-t-il renchéri.
Mariam KANTE