Le mot ramadan signifie le neuvième mois du calendrier musulman. C’est au cours de ce mois que le coran a été révélé au prophète Mohamet (PSL) lors « de la nuit du destin », et le mois fut désigné comme mois de jeûne pour tout fidèle. Pour cette année 2020, le ramadan intervient à un moment de crise sanitaire, qui secoue le monde et la Guinée en particulier.
Pour donc éviter la propagation de la maladie, le chef de l’Etat dans une adresse à la Nation, a récemment décrété l’état d’urgence dans lequel, les lieux de culte (Mosquée et églises) sont fermés et les cérémonies religieuses ou retraites islamiques ont été aussi interdites. Des interdictions, qui mettent les fidèles musulmans dans une impasse en ce mois de ramadan.
Pour savoir si ces mesures sont en conformités avec les principes islamiques, la rédaction d’inquisiteur.net s’est tournée vers la coordination Nationale de l’enseignement Franco-arabe.
Dans un entretien téléphonique, notre interlocuteur, a indiqué qu’il est prescrit dans le saint Coran de préserver la vie humaine. Pour lui, partout où cette vie serait menacée l’islam ne se porte pas garant.
« Cette principe, c’est l’islam qui là reconnaît avant l’occident. La religion musulmane, recommande que, si une pandémie est déclenchée dans une zone donnée que, ceux qui résident dans cette zone de rester chez eux. Et ceux qui ne sont pas de la zone, sont interdits de faire le déplacement sur ce lieu. Donc, ce n’est pas une nouveauté pour les musulmans, c’est un principe que le prophète Mohamet (PSL) a mis sur place », a indiqué Elhadj Mohamed Makanera Kaké, de la coordination Nationale des enseignements Franco Arabe en Guinée.
Ensuite, « l’interdiction des prières collectives dans les mosquées, ne remet jamais en cause les bénédictions qu’un musulman devaient faire » a t’il enseigné.
Il a aussi encouragé les musulmans qui jeûnent ce mois de ramadan, de le vivre avec les contraintes sanitaires liées au Covid-19.
Cependant, si le but du ramadan est de purifier le corps et l’esprit du fidèle et lui permettre de mieux comprendre le sort des pauvres, Mohamed Makanera Kaké a tout de même invité les fidèles à adopter une attitude exemplaire en évitant les médisances, les conflits et surtout d’appliquer l’aumône.
De par ses explications détaillées, le créateur des hommes pardonne trois choses : l’oubli, l’erreur, et la contrainte «Une fois que l’homme est contraint de ne pas faire une chose, comme la prière collective, le même Dieu qui lui a contraint assume », a laissé entendre le religieux.
Maké FOFANA