La tenue du scrutin couplé le dimanche s’annonce avec beaucoup de préoccupations en Guinée, sous les menaces du boycott du FNDC. Considéré comme une violation des principes démocratiques, les partis en compétition appellent ainsi le front à la retenue.
Le parti au pouvoir rassure que ces élections se tiendront sans incident certes, mais les partis politiques en lice ne négligent pas les menaces du front hostile à ces élections.
Lors d’une conférence tenue ce vendredi 20 mars, à son siège, le leader de l’alliance démocratique du changement, membre du bloc de l’opposition constructive (ADC-BOC), a cependant lancé des défis aux responsables du FNDC.
«Ceux qui sont en train de brandir qu’il n’y aura pas d’élections, ils ne sont plus guinéens que les autres. Il y aura bel et bien d’élections », a dit Dr Ibrahima Sory Diallo.
En effet, le front national s’oppose à l’adoption d’une nouvelle constitution. Et les partis politiques qui composent ce mouvement refusent d’aller à la fois aux législatives et au référendum. Or, d’après le coordinateur de l’ADC-BOC, le front reste convaincu de la transparence des scrutins même si il s’y oppose.
«Mêmes les responsables du FNDC savent que si vous venez votez Non, pendant le référendum, c’est votre Non qui sera maintenu, et si vous votez Oui, c’est votre Oui qui dérange maintenu».
Pour lui, la participation aux échéances électorales relève du droit civique. Et en matière de démocratie, dit-il, la diversité des opinions doit s’exprimer dans les urnes. D’où son invite à la stabilité du pays.
«Nous invitons nos amis membre de l’opposition, du FNDC de comprendre que chacun doit exercer son droit à la limite de la loi(…) . Nous nous pensons que les guinéens doivent se donner les mains, doivent accepter la paix et défendre l’intérêt de la nation que défendre les intérêts personnels (…). Je ne sais pas ce qui fait mal aux gens de comprendre que le référendum est indispensable pour départager les guinéens».
Et de prévenir : «Nous invitons ces détracteurs à prendre des mesures à ne pas s’attaquer à nos militants. S’ils s’hasardent, nous n’allons pas tolérer les foutaises», averti Dr Ibrahima Sory Diallo.
Mariam KANTE