C’est une étape décisive dans le cadre de l’assainissement du fichier de la fonction publique guinéenne. Après moult opérations d’identification, le Premier ministre a présidé ce jeudi 01 juin 2023, au lancement du processus d’enrôlement biométrique des fonctionnaires. L’événement s’est déroulé à la primature en présence de quelques membres du Gouvernement.
Pour réussir cette opération de biométrisation des agents et contractuels de l’Etat, le Gouvernement guinéen à travers le ministère du travail et de la Fonction Publique, s’est penché sur la création d’un fichier dénommé Fichier Unique de Gestion Administrative et de la Solde (FUGAS).
Cette plate-forme électronique a pour objectif de doter la Guinée d’une administration saine débarrassée de tous les « fonctionnaires fictifs « .
Cet enrôlement biométrique qui constitue la deuxième phase du (FUGAS), fait suite au pré-enrôlement des fonctionnaires lancé au mois de mars 2023 sur toute l’étendue du territoire national. Cette autre opération, qui a démarré ce jeudi, doit aboutir à la mise en place d’un Fichier Unique de l’Administration Publique guinéenne, et devra faciliter désormais la maîtrise des effectifs des agents et contractuels de l’Etat, en vue d’améliorer les conditions de vie des fonctionnaires guinéens.
Selon le programme cette phase appelée enrôlement proprement dit se déroulera en des étapes dont :
1- La vérification du récépissé et de la pièce d’identité.
2- La reconnaissance faciale, de l’iris et les empreintes digitales de l’agent ;
3- La signature de l’agent.
4- les réclamations pour les agents ayant constaté des anomalies dans les données se trouvant sur la plateforme de pré-enrôlement.
Le ministre du travail et de la Fonction Publique, porteur de ce projet a expliqué les avantages de FUGAS. Notamment la connaissance de l’effectif réel des agents de l’Etat à travers la mise en place d’un fichier unique. Dans sa brève prise de parole, le ministre Julien Yombouno a lancé un appel à tous les fonctionnaires pour leur disponibilité et leur engagement pour faire de cet enrôlement une réussite totale dans l’intérêt supérieur de la Nation.
Le ministre du travail a également demandé à tous les agents de l’Etat de rester sur place (dans leurs lieux d’affectation), car des équipes seront déployées sur toute l’étendue du territoire dans le cadre de cet enrôlement biométrique. Dans son allocution, le Premier ministre a tout d’abord remercié le ministre du travail et de la Fonction Publique et l’équipe technique pour la réussite de ce projet d’une grande portée.
Enfin, le Chef du Gouvernement qui a été le premier à se faire enrôler s’est exprimé en ces termes : « Je suis content de m’enrôler dans le nouveau système de la Fonction publique. J’ai vu un système très simple, des agents compétents et disponibles qui étaient dotés de matériels informatiques de dernière génération. Le processus en lui-même n’a pris que trois minutes. Le Président de la Transition attache du prix à ce processus afin que pour une fois en Guinée, la Fonction publique puisse être dotée d’un fichier unique et sécurisé. Et la finalisation du processus va permettre à l’Etat de pouvoir prendre plusieurs décisions et orientations… ».
À date, l’effectif de l’administration publique guinéenne compte un peu plus de cent quinze mille agents. Selon le Premier ministre, du fait de la non maîtrise réelle des effectifs des fonctionnaires, l’Etat guinéen perdrait par mois plus de trente milliards de francs guinéens.
Molayane